Après les entraînements, c'est au tour de l'épreuve olympique masculine du triathlon des JO-2024 d'être reportée. Elle aura lieu mercredi, le même jour que la compétition féminine. En cause : la mauvaise qualité des eaux de la Seine suite aux dernières fortes pluies.
"Les analyses effectuées dans la Seine aujourd'hui (lundi, NDLR) ont révélé des niveaux de qualité de l'eau qui n'offraient pas les garanties suffisantes pour permettre la tenue de l'événement", ont déclaré, dans un communiqué commun Paris 2024 et la Fédération internationale de triathlon, dont la "priorité est la santé des athlètes".
L'épreuve masculine est reprogrammée mercredi à 10 heures 45 après l'épreuve féminine qui se déroule à 8 heures "sous réserve que les prochains tests correspondent aux standards de seuil de baignabilité", indiquent-ils.
Si la qualité de la Seine était encore insuffisante, un nouveau report serait possible vendredi, précisent les organisateurs.
"On y croit très fort" pour mercredi, a réagi mardi sur FranceInfo le directeur technique national de la Fédération française de triathlon Benjamin Maze, en expliquant aussi que les athlètes avaient ressenti "un petit peu de colère et de déception" à l'annonce du report de l'épreuve aux Jeux olympiques.
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Pollution bactérienne
"Malgré l'amélioration de la qualité de l'eau au cours des dernières heures, les valeurs relevées à certains endroits du parcours de natation sont encore supérieures aux limites acceptables", relèvent encore les organisateurs.
L'adjoint à la mairie de Paris aux JO et à la Seine, Pierre Rabadan, a indiqué que le "dépassement" des seuils n'était pas "très important".
Retrouvez toutes les infos sur la qualité de l'eau de la Seine sur ce site. Des prélèvements pour mesurer la qualité de l’eau sont réalisés quotidiennement par Eau de Paris. Ils sont ensuite analysés en laboratoire selon une méthode normée de 24 heures.
Grâce au Plan baignade, l'Etat et collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros depuis 2016 pour rendre baignables la Seine et son principal affluent, la Marne. Modernisation des stations d'épuration, raccordement des péniches au tout-à-l'égout, ramassage des déchets plastiques... Le plan a aussi accouché de cinq ouvrages majeurs, dont un bassin de rétention des eaux pluviales et usées près de la gare d'Austerlitz, véritable cathédrale souterraine creusée en plein centre de Paris.