Déménagés et relogés dans d'autres résidences sociales universitaires des académies d'Île-de-France, quelque 978 étudiants franciliens ont été obligés de quitter leur logement Crous réquisitionné durant les Jeux olympiques.
"Les Crous de Paris, Créteil et Versailles ont passé un cap très important en ayant réussi à date à reloger les étudiants concernés par ce déménagement contraint", a expliqué lors d'un point presse Bénédicte Durand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous).
A l'occasion des JO à Paris, douze résidences Crous ont été réquisitionnées cet été en Ile-de-France. Elles logent au cours de l'année universitaire environ 3.000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l'ordre et sécurité civile.
"Nous savions que c'était difficile, que c'était un vrai effort que nous demandions aux étudiants" mais "aujourd'hui, c'est fait : 978 étudiants ont été déménagés", a poursuivi Bénédicte Durand, soulignant que les autres étudiants (sur un total de 3.000) "ont décidé finalement de ne pas rester à Paris durant l'été".
Selon elle, "17 vagues de déménagements ont eu lieu de mi-avril à fin juin", "un défi".
"Ça a été une période très anxiogène"
Parmi les étudiants concernés, Jade, 20 ans, étudiante à l'université Paris-Est Créteil (UPEC), qui a déménagé en juin dernier, estime que "même si elle a été accompagnée, c'était compliqué car se faire expulser de son logement, c'est pas évident", a-t-elle expliqué.
"Ça a été une période très anxiogène pour ces étudiants, notamment en période d'examens", a de son côté réagi l'organisation de jeunesse la Fage.
Les étudiants qui se voient réquisitionner leur logement Crous durant les Jeux Olympiques de Paris ont reçu par ailleurs une indemnité de "100 euros" et "deux places" offertes pour assister à des "épreuves olympiques". Les pouvoirs publics estiment que 30% des chambres restent vides chaque été.