JO de Paris 2024 : tensions autour de la répartition des places gratuites pour la cérémonie d'ouverture

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Etat, mairie de Paris, mairie de Saint-Denis… La répartition des 220 000 places gratuites pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques suscite des crispations entre l'Etat et les collectivités impliquées.

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Comment vont être distribuées les places pour la cérémonie d’ouverture des Jeux, organisée le 26 juillet sur la Seine ? Selon la mairie de Paris, le débat doit être tranché lors d'une réunion ce mardi.

Jeudi, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des JO, avait donné la répartition suivante pour ces 220 000 places, désormais offertes sur invitation : environ 140 000 pour les trois le comité d'organisation, l'Etat et la mairie de Paris, 75 000 pour les autres collectivités, et autour de 10 000 pour les comités olympique et paralympique.

Lundi, la Ville de Paris a convoqué une conférence de presse à la veille, selon l'adjoint au sport et aux JO Pierre Rabadan, d'une réunion avec le comité d'organisation et le gouvernement pour "acter" cette répartition. Pierre Rabadan a fait état d'un "accord" autour de 35 000 billets pour chacun des trois organisateurs (Cojo, Etat, Ville), auxquels s'ajoutent, pour la mairie, "25 000 places supplémentaires" au titre des "publics impactés" (commerçants, riverains, agents) par les perturbations liées aux JO.

Mais "on entend que, du côté de l'Elysée, on voudrait revenir sur ce cadre-là", notamment sur ces places pour les publics impactés, a indiqué Pierre Rabadan. "Tout remettre à plat à cent jours de la cérémonie n'est pas raisonnable", a ajouté l'adjoint d'Anne Hidalgo. "Si tout change, on manquera de temps", a-t-il indiqué.

"Si l'Elysée veut revenir sur la cadre déjà mis en place, ce n'est pas serieux", a par ailleurs réagi une source au sein de la Ville.

La répartition "convenait à tous, sauf à la Seine-Saint-Denis qui souhaiterait en avoir plus"

La mairie de Paris, qui devrait dépenser "autour de 10 millions d'euros" pour la cérémonie d'ouverture, tient à une cérémonie "la plus accessible et populaire possible" et compte inviter des "familles de quartiers populaires, ceux qui ne partent pas en vacances", a rappelé Pierre Rabadan. Selon l’adjoint, la mairie possède aujourd'hui des "listes stabilisées" des Parisiens qu'elle compte inviter.

Notamment, par exemple, via le "fichier de personnes qui inscrivent leur enfant dans les centres de vacances". Chaque personne invitée par mail pourra être accompagnée de trois autres personnes qu'elle devra inscrire sur la plateforme lors d'un premier tour fin mai ou début juin, a précisé l'entourage d'Anne Hidalgo. La mairie veut "faire la cérémonie la plus populaire possible", a  souligné Pierre Rabadan.

La répartition actée jusqu'ici "convenait à tous, sauf à la Seine-Saint-Denis qui souhaiterait en avoir plus", a affirmé Pierre Rabadan, qui craint une cérémonie "de l'entre-soi" si elle devait être remise en cause. L’adjoint a aussi souligné que les lots prévus pour les collectivités de province, comme Châteauroux, présentent un "risque de no-show (absence sans prévenir, NDLR) plus élevé" que ceux des Parisiens. "C'est plus facile de faire venir les gens (qui habitent) à côté", a-t-il fait valoir.

L'adjoint a indiqué vouloir s'assurer que "tous les isncrits soient bien présents".

Le président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a indiqué à l'AFP que le département "pourrait avoir 10% de cette billetterie", soit 22 000 places, ce qui lui semble "une répartition équitable au global". De son côté, la région Île-de-France, qui se présente comme le deuxième financeur des JO derrière l'Etat, a demandé la même proportion de 10%, soit "20 000 places environ", a indiqué sa présidente Valérie Pécresse lors d'une autre conférence de presse.

Avec Joe Saccal.

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