Journée des droits des femmes : l'association Capital Filles veut promouvoir l'égalité des chances au féminin

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes ce vendredi 8 mars, focus sur l'association Capital Filles qui veut aider les jeunes filles de quartiers populaires et de zones rurales à rendre le monde de l'entreprise accessible.

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Ouvrir le champ des possibles : c'est la mission que s'est donnée l'association Capital Filles. Une mission qui vise tout particulièrement à atteindre les jeunes filles de quartiers populaires et de zones rurales.

L'association est partie d'un constat : les jeunes défavorisés manquent de confiance en soi, de réseaux et de connaissance de l'entreprise. Les jeunes femmes issues de milieux sociaux difficiles sont d'autant plus touchées. Capital Filles entend donc mettre ces deux mondes en contact.

Intervenante : Annabelle Levitre - Bénévole ©France 3 Paris - Île-de-France
 

"Ouvrir vers d'autres métiers"

Annabelle Levitre, cadre dans un cabinet de conseil (Oresys), fait partie de ces "marraines", selon le terme en vigueur. Elle s'occupe pour la deuxième année consécutive d'une "filleule", une jeune fille d'un lycée du 18e arrondissement de Paris.

Elle a été à l'initiative d'un partenariat entre son entreprise et Capital Filles en 2017. "On a fait un pilote à deux marraines et cette année, nous sommes onze d'Oresys", explique-t-elle.

Si ce combat l'a touché, c'est d'abord pour aider ces jeunes femmes qui "n'ont que très peu de contacts avec le monde de l'entreprise". L'aide va du plus basique : "décoder des fiches métier de l'Onisep", "relire des lettres de motivation" ou "préparer des entretiens".

Mais il s'agit surtout "d'ouvrir vers d'autres métiers que ces jeunes filles ne connaissent pas" et de "faire prendre conscience qu'elles ont plein de capacités, au-delà probablement de ce qu'elles pensent".  

Des inégalités persistantes

Les études montrent qu'un changement a lieu dans la société et que les métiers se féminisent, même si certains restent plus fermés que d'autres (comme les techniciens en informatique ou des télécoms).

Mais selon une étude de mars 2014 citée par l'Observatoire des inégalités, "les personnes peu diplômées (au mieux le brevet des collèges), la ségrégation s’est accrue par rapport au début des années 1980 du fait de la progression de métiers féminins peu qualifiés (femmes de ménage, aides-soignantes, etc.)."

De plus, outre la question des inégalités de genre, celles sociales restent particulièrement pernicieuses. "À l’évidence les chances ne sont pas les mêmes pour les enfants, pour partie du fait de leur milieu social, mais aussi parce que le système français, basé sur l’évaluation et la compétition, est particulièrement favorable aux enfants de diplômés", relève le même organisme.

Annabelle Levitre va poursuivre son engagement auprès de ces jeunes filles. Elle a gardé contact avec sa première filleule, et pour elle, le chemin paraît bien optimiste.

La réponse à toutes les questions que peuvent vous poser vos enfants sur les inégalités hommes/femmes.
 
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