Il y a deux mois, les salariés du groupe de prêt-à-porte NAF-NAF apprenaient le placement en redressement judiciaire de la marque. 17 magasins devraient fermer, le tribunal de commerce de Bobigny s'est penché ce matin sur la façon dont l'entreprise cherche à remonter la pente mais les salariés n'y croient plus.
Ce matin, les salariés de NAF-NAF jouaient leur avenir professionnel lors d'une audience de contrôle du tribunal de commerce de Bobigny. Après deux mois d'exercice sous redressement judiciaire, propriétaires de NAF-NAF, personnel et administrateurs vont être entendus.
"Moralement c'est lourd parce qu'il y a trop de problèmes de versement des salaires. Garder une équipe, pour la motivation du magasin, ça devient compliqué. J'espère qu'ils vont annoncer une liquidation aujourd'hui" admet Marine Vienart, elle-même salariée de la marque de prêt-à-porter.
Les salariés n'y croient plus : manque de qualité des produits, concurrence des produits et pour eux, mauvaise gestion. "Les salariés ce qu'ils veulent aujourd'hui c'est ne plus avoir ce président à la tête de l'entreprise. [...] Ce qu'on souhaite, ce ne serait pas une liquidation pure et dure de l'enseigne mais plutôt une reprise par un autre actionnaire", assure Sarah Pichout, déléguée syndicale NAF-NAF.
Liquidation, offre ou redressement ?
Ce matin les administrateurs judiciaires ont plaidé la poursuite du redressement de l'entreprise de textile créée dans les années 70. "Un plan de cession n'est pas la solution puisqu'on a bien vu, dans d'autres dossiers, que les offres qui ont été faites ne sont jamais des offres globales [...]. Aujourd'hui, je ne vois pas quel acteur du secteur pourrait faire une offre de plan de cession qui serait meilleure que notre offre de plan de redressement", martèle maître Jean-Jacques Hyest, l'avocat de l'entreprise NAF-NAF.
Les salariés seront fixés d'ici huit jours. Le plan de sauvegarde de l'entreprise, validé par l'inspection du travail, prévoit la fermeture de 17 magasins et le licenciement de 107 salariés.