L'Opéra de Paris dévoile sa programmation 2014-2015

L'Opéra de Paris a lancé mardi 4 mars 2014 en catimini, sans traditionnelle conférence de presse, sa prochaine saison, marquée par la transition entre le directeur sortant Nicolas Joel et le nouvel arrivant Stéphane Lissner, qui signera la saison 2015-2016. 

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Ce sera une saison de transition pour l'opéra de Paris, transition entre le directeur sortant et son remplaçant. Stéphane Lissner prendra ses fonctions en août et c'est donc Nicolas Joel qui a programmé les six nouvelles productions d'opéras à l'affiche en 2014-2015, dont trois mises en scène inédites : "L'Enlèvement au Sérail" de Mozart, mis en scène par Zabou Breitman, qui fait ses premières armes à l'opéra (après avoir mis en scène une pièce pour la Comédie-Française cette année), "Tosca", mis en scène par Pierre Audi et "Le Roi Arthus" d'Ernest Chausson.

"Le Roi Arthus n'a jamais été donné à l'Opéra de Paris, c'est une oeuvre passionnante qui est le chef-d'oeuvre de ce compositeur si important de la fin du XIXe siècle et qui permet le grand retour du baryton américain Thomas Hampson à l'Opéra de Paris", a expliqué Nicolas Joel à l'AFP. Roberto Alagna sera Lancelot dans le "Roi Arthus", l'unique opéra de Chausson (1903), avec Sophie Koch dans le rôle de Genièvre.

Les trois autres mises en scène nouvelles à Paris ont déjà été présentées par d'autres maisons d'opéra, tel "Le Cid" de Jules Massenet, en juin 2011 à Marseille. "Le Cid a été créé en 1885 au Palais Garnier et n'a pas été donné depuis", souligne Nicolas Joel. Roberto Alagna et Anna Caterina Antonacci s'illustreront dans ce "Cid" mis en scène par Charles Roubaud et dirigé par Michel Plasson. "Le Barbier de Séville" de Rossini mis en scène par Damiano Michieletto a été monté à Genève, et "Adriana Lecouvreur" de l'Italien Francesco Ciléa à Covent Garden à Londres.

Nicolas Joel poursuit son exploration du répertoire italien qu'il affectionne avec "Adriana Lecouvreur", une oeuvre de 1902, qui sera chantée par Angela Gheorghiu, dont c'est un des rôles fétiches. Le brûlant "Tosca" de Puccini, autre grande création de la saison, réunit une belle affiche, avec la soprano autrichienne Martina Serafin, l'Argentin Marcelo Alvarez et le Français Ludovic Tézier.

La saison musicale sera marquée par le cycle entier des neuf symphonies de Beethoven dirigées par Philippe Jordan, couronnement de plusieurs années de travail mené avec l'orchestre et le choeur. 

Côté ballet, la dernière saison préparée par le directrice de la danse Brigitte Lefèvre, qui cède la place à l'automne à Benjamin Millepied, comporte deux créations: "Salut" de Pierre Rigal et "Le Chant de la terre" par John Neumeier sur la musique de Mahler. Pierre Rigal, ancien athlète (champion junior de 400 m et 400 m haies) converti à la danse à 29 ans est l'auteur de pièces extrêmement physiques qui détournent le quotidien: "Press", où un danseur se débat entre quatre murs de béton, "Arrêts de jeu", sur la demi-finale France-Allemagne de la Coupe du Monde de 1982, "Micro", détournement d'un concert de rock ... Ce chorégraphe bourré d'énergie signera avec cette variation sur le salut sa première oeuvre pour l'Opéra de Paris. Deux compagnies invitées, le Tanztheater Wuppertal et le Ballet Royal de Suède présenteront des oeuvres de Pina Bausch et Mats Ek.

Nicolas Joel, qui prépare une mise en scène de "Tosca" pour "un grand festival étranger" se félicite de laisser une maison en bon ordre, où les recettes de billetterie ont permis de compenser la baisse de 2,5% par an de la subvention publique, à laquelle il faut ajouter gels de crédits et prélèvements opérés par l'Etat, soit 38,5 millions d'euros en moins sur 4 ans (2012 à 2015). M. Joel, arrivé en 2009 à l'Opéra de Paris, peut se vanter d'une fréquentation enviable (95% en 2013 soit plus de 764.000 spectateurs), mais son bilan artistique est plus mitigé. Il lui a été reproché des choix de mises en scène très traditionnels, loin de l'audace - également critiquée - de son prédécesseur, le Belge Gérard Mortier.

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