Anne Hidalgo, la maire (PS) de Paris a annoncé ce lundi 29 septembre, qu'elle attend entre 130 et 180 millions d'euros d'économies sur le budget de fonctionnement de la Ville pour 2015
Ces économies sont une nécessité dans la mesure où la Ville doit compenser un écart de 400 millions d'euros entre ses dépenses et ses recettes. L'origine de cet écart est dû à plusieurs facteurs: d'abord, bien sûr et comme ailleurs, la baisse des dotations de l'Etat (qui représente un manque de 200 millions d'euros), la hausse des péréquations (redistribution en faveur des communes les plus pauvres) qui augmentent de 70 millions d'euros et l'augmentation de la masse salariale.
« Il est encore un peu tôt pour donner un chiffre d'économies attendues plus précis, expliquait Anne Hidalgo. Mais il est clair que ce sera un effort sans précédent ». « Ces économies, ajoute la maire de Paris, concerneront des fonctions support de la ville qu'on peut mutualiser. Je pense à des fonctions de communication, à des fonctions RH ou d'études, qui étaient des éléments forts du budget de la Ville sur lesquels nous revenons".
Du côté des recettes, la mairie espère toujours une hausse de la taxe de séjour dans l'hôtellerie "haut de gamme" qui interviendrait dans le cadre de la loi de finances 2015. Anne Hidalgo attend également des recettes liées aux "politiques de déplacement et de transport" sans que l'on ne sache très bien ce que cela recouvre. Et une augmentation des tarifs de stationnement est à l'étude. La grille tarifaire des services publics parisiens pourrait également être revue,
avec la création de nouvelles tranches pour les très hauts revenus.
La maire a renouvelé sa promesse de ne pas toucher aux impôts et de maintenir le niveau d'investissement prévu sur la mandature (8,5 milliards d'euros).
La discussion sur le budget de Paris doit venir devant le Conseil de Paris d'octobre.