Pour la quatrième année, l'association Droit au Logement a organisé ce mercredi après-midi le Noël des mal-logés, à deux pas du ministère de l'Intérieur. Au menu : sapin et distribution de cadeaux. Une action pour que cesse les expulsions pendant la trêve hivernale.
Pas de trêve pour Droit au Logement. L'association qui défend les sans-logis et les mal-logés poursuit son action même le jour de Noël.
Ce 25 décembre elle interpelle à nouveau le gouvernement. Un arbre de Noël a été installé non loin du ministère de l'Intérieur et une distribution de cadeaux aux enfants a eu lieu dans la rue.
Une façon de porter à nouveau les revendications de l'association qui demande l'arrêt des expulsions sans relogement. Elle dénonce la poursuite des expulsions pendant la trêve hivernale. En ligne de mire : les récents démantèlement de camps roms dont le plus grand de France, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), fin novembre.
Selon Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l'association Droit au logement (DAL), la trêve hivernale, en vigueur de début novembre à fin mars, ne protège pas "les squats et les bidonvilles." "Ces gens qui vivent dans des bidonvilles veulent eux aussi un logement légal", explique-t-il.
Et d'ajouter qu'au total, "plus de 150.000 personnes sont sans abri, plusieurs centaines de milliers d'autres n'ont pas de logement stable", alors que "7 millions de mètres carrés de bureaux sont vides en Ile-de-France".
Le DAL appelle à un rassemblement devant l'Assemblée nationale le 14 janvier 2014, date de l'examen en deuxième lecture par les députés du projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) de la ministre Cécile Duflot.
>> Voir le reportage de Geneviève Faure et Pierre Pachoud