C'est une laine exceptionnelle, fine et très chaude. De plus en plus de consommateurs s'intéressent aux vêtements en mérinos, une aubaine pour les éleveurs de la région qui souhaitent réintroduire la race notamment dans la vallée de Chevreuse.
À Saint-Rémy-lès-Chevreuses (Yvelines), pour l'instant, ils ne sont que 25 moutons mérinos dans un pré de la vallée de Chevreuse mais d'ici quelques mois, Christophe Dagallier, espère élever un cheptel de 400 têtes. Cette race de mouton possède une laine très fine et donc très douce.
En croisant ses moutons, l'objectif de l'éleveur de mérinos est d'obtenir une laine de 16 microns (micromètres) d'épaisseur soit presque aussi douce que du cachemire. Une qualité qui, selon lui, se vend beaucoup mieux : "Les Néo-Zélandais sont arrivés, ils valorisent deux fois mieux leur laine à 16 microns quand elle fait 21 microns parce que les touchers sont beaucoup plus moelleux, beaucoup plus agréables, beaucoup plus doux et c'est cette qualité de laine qui intéresse particulièrement les grandes maisons de luxe avec lesquelles nous sommes déjà en contact".
Des pulls made in Île-de-France
À Gif-sur-Yvette (Essonne), dans une boutique de créateurs, on trouve déjà des vêtements en mérinos d'Île-de-France. Christophe a lancé sa marque et propose des pulls à 360 euros et des écharpes à 160 euros. Des prix qui trouvent une clientèle pour qui le local reste important malgré un pouvoir d'achat en berne, selon Marie-Pierre Soudan, la responsable de la boutique : "C'est un vrai argument de vente, d'autant plus si derrière je peux raconter une histoire, si je connais la créatrice".
Des produits chers bien que très éloignés des prix pratiqués par certaines marques de luxe mais qui restent au-dessus du budget moyen de nombreux Franciliens.