Les données personnelles de 1,4 million de personnes ont été volées après une attaque de piratage informatique. Ces données sont celles de patients qui avaient fait un dépistage de la Covid-19 dans la région mi-2020.
Cette attaque a été "conduite au cours de l'été et confirmée le 12 septembre", a indiqué dans un communiqué l'AP-HP, qui a ajouté avoir porté plainte mercredi auprès du procureur de Paris.
Les données volées "incluent l’identité, le numéro de sécurité sociale et les coordonnées des personnes testées, l’identité et les coordonnées des professionnels de santé les prenant en charge, les caractéristiques et le résultat du test réalisé. Aucune autre donnée médicale que celles strictement liées à la réalisation du test n’est concernée", ajoute les Hôpitaux de Paris qui s'excusent et précisent que les intéressés "seront informés individuellement dans les prochains jours".
L’AP-HP porte plainte suite à une attaque informatique sur son service sécurisé de partage de fichiershttps://t.co/Ipk2tlpnvv
— AP-HP (@APHP) September 15, 2021
Faille de sécurité
L'institution reconnaît que "le vol pourrait être lié à une récente faille de sécurité de l'outil numérique" qu'elle utilise pour le partage de fichiers, dont "les accès ont été immédiatement coupés en attendant la fin des investigations". Ces dernières "se poursuivent pour déterminer l'origine et le mode opératoire de cette attaque".
Les pirates n'ont pas visé le fichier national des tests de dépistage (SI-DEP) mais "un service sécurisé de partage de fichiers", utilisé "de manière très ponctuelle en septembre 2020" pour transmettre à l'Assurance maladie et aux agences régionales de santé (ARS) des informations "utiles au 'contact tracing'".
Le ministère de la Santé a indiqué avoir lui aussi "décidé de porter plainte", afin "que toute la lumière soit faite sur cette fuite, ses conséquences, et que toutes les mesures nécessaires soient prises pour qu'un tel événement ne se reproduise pas".
Les faits ont également été signalés à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) et l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (Anssi). La Cnil a indiqué mercredi soir avoir "ouvert une enquête sur cette violation".