La préfecture de région a annoncé la levée du plan grand froid ce vendredi 23 décembre. Le plan permet l'ouverture de places supplémentaires pour loger des sans-abris.
Le plan grand froid est terminé dans la capitale "du fait du radoucissement des températures", précise un communiqué de la préfecture de région. Il avait été activé le 12 décembre dernier et permis l'ouverture de "1500 places d'hébergement d'urgence supplémentaires en Île-de-France, dont 400 au bénéfice du SIAO (le 115, ndlr) de Paris".
La préfecture indique cependant maintenir sa mobilisation envers les personnes en grande précarité et sans abri avec en laissant ouvert un hall du Paris Event center Porte de la Villette.
Places en hébergement d'urgence en moins
Il avait été réquisitionné dans la nuit de samedi 17 à dimanche 18 décembre pour que les maraudes puissent y envoyer femmes et enfants sans-abris. 200 places y sont disponibles.
En octobre, les association de défense des sans-abris avaient estimé à environ 2 000 le nombre d'enfants sans toit en France.
Quelque 45 000 places d'hébergement d'urgence sont ouvertes en Île-de-France (200 000 en France). A Paris, 2 500 personnes ont pu être mises à l'abri lors du déclenchement du plan.
Eviter que les enfants dorment dans la rue
Cette levée intervient alors que des maires et élus de gauche ont alerté sur le sort des enfants à la rue. Le 18 décembre dernier, ces élus ont publié une tribune sommant le ministre du Logement de tenir son "engagement" alors qu'il avait en septembre exprimé sa "volonté" de ne pas voir "d'enfants à la rue" cet hiver.
"Monsieur le ministre, tiendrez-vous votre engagement pour les enfants qui dorment dehors?", interpelle la maire EELV de Strasbourg Jeanne Barseghian à l'adresse d'Olivier Klein ministre en charge du logement.
Ce texte diffusé sur les réseaux sociaux est soutenu par des maires de plusieurs grandes villes toutes classées à gauche, Anne Hidalgo (PS) pour Paris, Grégory Doucet (EELV) pour Lyon, Eric Piolle (EELV) pour Grenoble, Mathieu Klein (PS) pour Nancy ou encore les édiles de Villeurbanne (Métropole de Lyon) ou Montreuil (Seine-Saint-Denis).
En octobre, une dizaine de maires de gauche avaient déjà milité pour refuser la baisse du nombre de places d'hébergement d'urgence en 2023.
Source : AFP