La société Lime, leader de la location de trottinette électrique en free floating à Paris, annonce qu’elle abandonnera le mois prochain le recours aux « juicers » : des indépendants chargés de recharger des engins par dizaines la nuit, dans des conditions de travail souvent très précaires.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Le stationnement gênant des engins et les problèmes de sécurité routière liés à leur utilisation ont beau être souvent pointés du doigt, ce sont loin d’être les seules sujets de critiques quand on parle de trottinettes électriques. Le système de recharge des appareils, qui repose largement sur le recours à des indépendants précaires payés à l’unité et actifs en pleine nuit, est en effet régulièrement visé.
A Paris, Lime – le leader du marché dans la capitale – a en tout cas décidé de stopper son programme «
Juicer ». Dans
un communiqué publié jeudi, la société explique en effet qu’elle ne passera plus par des autoentrepreneurs pour ce qui est de la recharge de ses deux-roues.
Des « prestataires professionnels », SASU ou SARL
L’opérateur assure qu’à partir du 21 octobre prochain, il recourra désormais à des «
prestataires professionnels », SASU ou SARL. Un moyen de soigner l’image de l’entreprise, face à la politique menée par Anne Hidalgo.Mercredi,
Le Canard Enchaîné a révélé par ailleurs que Lime laisserait «
moisir depuis plusieurs mois un stock de 250 trottinettes à la fourrière ». D’après l’hebdomadaire, l'entreprise devrait ainsi s'acquitter de 200 000 euros de frais.
Des centaines d’engins laissés en fourrière ?
Louis Jacquier, le Général manager de Lime, s’est défendu dans
Le Parisien : «
Notre intérêt c'est de récupérer nos trottinettes le plus vite possible. Cela nous coûte en moyenne 159 euros par engin. Au total, nous avons déjà récupéré en fourrière 859 trottinettes, pour la somme de 118 500 euros. »Vis-à-vis des engins évoqués par Le Canard, il explique que les trottinettes «
ont été signalées avec plusieurs semaines de retard », et qu’il s’agit de 206 deux-roues : «
La facture s'élève à 197 864 euros, soit 1 300 € par trottinette, c'est aberrant ! Tout ça parce qu'on ne nous a pas prévenus assez tôt qu'elles étaient là ». A Paris, l'amende s'élève à 35 euros quand un appareil garé est signalé comme gênant, avec 49 euros supplémentaires de mise en fourrière.