Avec un nombre d’annonces de locations divisé par quatre en trois ans, la bulle immobilière parisienne subit une pression sans précédent. Premiers concernés : les demandeurs, confrontés à des critères prohibitifs.
Il suffit d’une heure à une agence de la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) pour recevoir quelque 200 appels téléphoniques. La raison de ces appels ? Une simple annonce d'appartement à louer. C’est ce que nous raconte Olivier Princivalle, président de la FNAIM Grand Paris : “C’est assez inconfortable. On n’a pas l’impression d’accompagner les clients.”
La crise immobilière fait des ravages dans tous les secteurs du marché francilien. Avec des perspectives d’achat de plus en plus floues, les aspirants acquéreurs sont pour le moment condamnés à rester en location. En conséquence, l’offre locative régresse et c’est tout un marché qui se retrouve saturé avec une demande largement au-dessus de l’offre.
Un droit de se loger malmené
Cette raréfaction entraîne une rigidification des conditions d’attribution, les agences immobilières dépassées par les événements et les propriétaires sont de plus en plus méfiants à l’égard des locataires. Nature du contrat, revenus, mais aussi documents dont l’exigence frôle parfois la paranoïa, en réponse à ces critères de plus en plus contraignants, certains aspirants n’hésitent pas à trafiquer leur dossier, quitte à passer par des sites spécialisés dans le domaine de la falsification.
De plus en plus, les portes de Paris se ferment aux ménages intermédiaires, aux travailleurs précaires ou aux personnes sans emploi. Une crise encore aggravée par la perspective des Jeux Olympiques et la multiplication des locations saisonnières.
Des perspectives ?
Si l’après JO et 2025 sont porteurs d’espoir selon Olivier Princivalle, certaines entreprises se sont déjà positionnées sur l’aide et l’accompagnement des personnes en recherche de location, comme la société privée Garantme. Moyennant 5% du loyer, elle propose au potentiel locataire de se porter garant pour lui afin de rassurer au maximum le propriétaire.
Que doit contenir un dossier pour une location ?
- 1 copie de la pièce d’identité recto verso
- 1 copie du contrat de travail en cours, hors période d’essai ou 1 attestation employeur
- 3 derniers bulletins de salaire (attestant d’un salaire mensuel trois fois supérieur au loyer)
- 1 justificatif de domicile (facture d'électricité, téléphonique, etc.)
- 3 derniers avis d’imposition
- 1 fiche résumé en guise de présentation
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