"Mains rouges" taguées au Mémorial de la Shoah : l'un des suspects bulgares remis à la France et incarcéré

Suite aux tags découverts sur le Mur des Justes en mai dernier, un homme de nationalité bulgare a été remis à la France par la Croatie en août, annonce le parquet de Paris. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.

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L'un des trois hommes de nationalité bulgare soupçonnés d'avoir peint des "mains rouges" sur le Mémorial de la Shoah à Paris en mai a été remis à la France par la Croatie et incarcéré en août, a indiqué mardi le parquet, sollicité par l'AFP. L'homme avait été arrêté en Croatie et avait accepté son transfert en France début août. Il a été mis en examen le 10 août par un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Paris et placé en détention provisoire, a précisé le parquet de Paris.

Deux autres Bulgares ont été arrêtés cet été en Bulgarie. Le premier a été placé en détention provisoire en attendant d'être transféré en France, le second a vu son recours contre sa remise à la France rejeté début octobre.

Ils font l'objet d'un mandat d'arrêt européen dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris pour "dégradation du bien d'autrui" réalisée dans le cadre d'une association de malfaiteurs, avec la circonstance aggravante qu'ils "ont été commis en raison de l'appartenance vraie ou supposée à une ethnie, race ou religion".

Trois suspects identifiés grâce à l'analyse des images de vidéosurveillance

Pas moins de 35 tags représentant des "mains rouges", symbole pouvant être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000, avaient été peints dans la nuit du 13 au 14 mai sur le Mur des Justes, à l'extérieur du musée, où sont apposées des plaques portant les noms des 3 900 hommes et femmes qui ont contribué à sauver des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dans un complément d'information consulté par l'AFP et datant du 3 septembre, le parquet explique que les trois suspects ont pu être identifiés grâce à l'analyse des images de vidéosurveillance, des lignes téléphoniques des suspects, des réservations de vols et d'un hôtel. Dans un entretien à l'AFP en août, l'un des suspects avait dit avoir agi sous l'effet de l'alcool, niant tout motif religieux.

Les trois hommes gravitent "dans les cercles d'extrême droite" selon les autorités bulgares. Plusieurs affaires au fort retentissement médiatique ont nourri ces derniers mois en France des soupçons d'ingérence étrangère en lien avec la guerre menée par la Russie en Ukraine et le conflit entre le Hamas et Israël.

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