La maire de Paris dénonce, dans une lettre aux locataires du parc HLM de la capitale, les mesures d'économie du gouvernement concernant le logement, qui, dit Anne Hidalgo "fragilisent notre système de logement social".
Anne Hidalgo a écrit aux locataires du parc social de la ville de Paris pour détailler les mesures d'économie du gouvernement en matière de logement. Et ce n'est pas pour justifier ces mesures, c'est le moins que l'on puisse dire !
Dans une lettre qui porte l'en-tête des différents organismes bailleurs sociaux concernés de la ville, signée par leur président respectif, la maire et son adjoint PCF au logement Ian Brossat, mettent en cause les "mesures d'économie drastiques sur le budget du logement avec la baisse des Aides personnalisées au logement (APL) alors qu'en même temps le gouvernement va exiger des bailleurs sociaux une réduction des loyers".
Lettre d'explications
Cette lettre des élus et des présidents d'organismes est, en réalité, une lettre d'explications rendue nécessaire car les décisions gouvernementales vont entraîner des modifications, minimes ou importantes selon les cas, dans les conditions de location des occupants de logements sociaux. C'est le cas chaque fois qu'un gouvernement modifie une disposition dans la loi et cela entraîne toujours des explications des élus et gestionnaires auprès des locataires.
Mais aujourd'hui, c'est le choix d'Anne Hidalgo et Yann Brossat d'entrer dans le commentaire politique des mesures qui fait grincer des dents. "L'opération aura de graves conséquences", ajoute le texte en évoquant des restrictions d'entretien et la diminution de la construction de nouveaux logements.
Les élus évoquent également la modification du barème du supplément de loyer de solidarité "qui touche au pouvoir d'achat des classes moyennes". Mme Hidalgo s'était à plusieurs reprises inquiétée de cette mesure et avait plaidé la spécificité parisienne auprès du gouvernement.
Sans surprise, les députés et le sénateur La République En Marche de Paris (LREM) et les élus "pro-Macron" du Groupe Démocrates et progressistes du Conseil de Paris ont "condamné la méthode" employée en rappelant que des discussions étaient en cours entre le gouvernement et les offices HLM.