Les Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem) sont appelés à faire grève ce lundi 5 septembre. La CGT, Force Ouvrière et l'Unsa demandent de plus hauts salaires et de meilleures conditions de travail.
Elles sont "mal payées", "sans perspectives d’évolution de carrière" et "confrontées à une perpétuelle dégradation de leurs conditions de travail", dénonce le syndicat. La CGT des services publics et sa branche éducation appellent à une grève nationale des Atsem ce lundi, dans un communiqué publié le jeudi 1er septembre.
"Dans les écoles maternelles, dans une même salle de classe, enseignant·es, Atsem et AESH travaillent ensemble, au quotidien, dans l’intérêt des enfants et du service public d’éducation. Ces personnels partagent aussi malheureusement les mêmes difficultés", déplore le syndicat.
A propos de ces fonctionnaires, qui sont en très grande majorité des femmes, la CGT pointe du doigt des "salaires insuffisants", une "absence de reconnaissance professionnelle", une "méconnaissance des missions de chacun·e", des "effectifs d’élèves trop importants dans les classes", un "non-remplacement des personnels absents", une "souffrance au travail", et un "manque de temps pour échanger et se concerter sur les temps de service".
Une nouvelle grève prévue à la fin du mois
Maria, une Atsem de Seine-Saint-Denis interrogée par franceinfo, décrit des journées interminables. "Tout est chronométré, à la minute. Et on ne tient pas compte qu'en face, on a des enfants et pas des objets. Donc il y a tous les imprévus : les pipis, les malades, les bobos etc...", explique-t-elle. "Il faut courir dans tous les sens, souligne l'Atsem. Beaucoup nous appellent maîtresse, ou la dame de la cantine, ou encore la dame de ménage. On ne sait pas, parce qu'en fait on est partout !"
Pour "améliorer le présent des Atsem" et "préparer l’avenir de nos enfants", la CGT demande notamment une augmentation de salaires de 183 euros nets par mois, "une Atsem a minima par classe sur tout le temps scolaire", et "des remplacements immédiats en cas de sous-effectif". Le syndicat réclame aussi "la reconnaissance de la pénibilité du métier" et l'abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique.
Une nouvelle journée de grève est prévue à la fin du mois, le jeudi 29 septembre.