A l’appel de syndicats, d'associations et d’organisations politiques de gauche, de nombreuses manifestations "contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques" sont organisées ce samedi en France. A Paris, le cortège a défilé de la Gare du Nord jusqu'à la place de la Bastille.
La marche parisienne contre les violences policières a rassemblé 15000 personnes selon les organisateurs, et 9000 selon la préfecture de police. Le cortège a défilé de la Gare du Nord jusqu'à la place de la Bastille. La manifestation était organisée à l’appel d'associations de quartiers populaires et de victimes de violences policières, de syndicats comme la CGT et d'organisations politiques de gauche.
Assa Traoré, sœur d'Adama Traoré et fondatrice du collectif La Vérité pour Adama, était notamment présente dans le cortège. Plusieurs élus de LFI ont également participé à la marche, comme la députée Mathilde Panot.
Les manifestants se sont notamment mêlés à des centaines de supporters irlandais venus soutenir leur équipe, qui joue contre l'Afrique du Sud ce samedi dans le cadre de la Coupe du monde de Rugby.
Laurent Nuñez dénonce l'"attaque d'un véhicule de police à coups de barre de fer"
Des heurts ont eu lieu en marge du rassemblement. A proximité de la station de métro Anvers, les vitres d’une agence bancaire ont été dégradées.
Boulevard de Clichy, une voiture des forces de l’ordre a été prise pour cible par des manifestants “à coups de barre de fer”, a dénoncé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.
Un policier a ensuite sorti son arme, comme on peut le voir sur des images du journaliste Jules Ravel.
Une "intervention des Brav" a "permis de faire cesser l'action et mettre a l'abri" les policiers présents dans le véhicule, selon la préfecture de police.
Sur BFMTV, Laurent Nuñez a communiqué un bilan de trois personnes interpellées et trois policiers légèrement blessés. Dans un message publié sur X (ex-Twitter), le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a pointé du doigt "des violences inacceptables contre les forces de l’ordre".
1 000 policiers déployés
3 000 à 6 000 personnes étaient attendues dans la capitale, dont 200 à 400 "éléments à risques", selon une source policière. Laurent Nuñez avait annoncé ce samedi matin la mobilisation d’"un peu plus de 1 000 policiers” à Paris.
Vendredi, Gérald Darmanin a adressé une lettre de soutien aux policiers et gendarmes et envoyé un télégramme aux préfets. Le ministre les appelait ainsi à "faire preuve d'une vigilance particulière concernant ces rassemblements" et de signaler les messages "porteurs de slogans insultants et outrageants à l'endroit des institutions de la République, de la police et de la gendarmerie susceptibles de tomber sous le coup de la loi".
De nombreux rassemblements ont par ailleurs été organisés dans le pays, comme à Toulouse, Saint-Etienne, Rouen ou encore Clermont-Ferrand.
