Migrants : les camps parisiens évacués

L'évacuation des campements de migrants, situés sur les quais d'Austerlitz et au pied de la mairie du 18ème arrondissement à Paris, a eu lieu ce matin à l'aube.

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La mairie de Paris l'avait annoncé cette semaine. L'évacuation des réfugiés qui s'étaient installés sur les quais d'Austerlitz, sous la Cité de la mode et du Design jusqu'au pont Charles-de-Gaulle, et au pied de la mairie du 18ème arrondissement a eu lieu ce matin à 6h. Certains vivaient là depuis un an. D'autres ont été déplacés à plusieurs reprises.

Une opération de mise à l'abri

Sur place des travailleurs sociaux, essentiellement de la mairie de Paris et des ONG, ont aidé les réfugiés à rassembler leurs affaires sous la surveillance d'un dispositif policier conséquent et devant de nombreux journalistes. Des traducteurs étaient également présents.
Ces évacuations surviennent au lendemain d'un débat à l'Assemblée sur l'accueil des réfugiés, convoqué après la décision de François Hollande d'accueillir en urgence un millier de réfugiés pour soulager l'Allemagne.
"Ce n'est pas une opération de police", insiste Jean-Sébastien Lamontagne, directeur de cabinet du préfet de la région Ile-de-France, présent sur le site d'Austerlitz, évoquant une opération de "mise à l'abri". "L'objectif c'est d'aller au contact de ces personnes (...) de les réveiller, de leur laisser le temps de prendre leurs affaires". Des documents leur ont été distribués en français, en anglais et en arabe.
Au campement de la mairie du XVIIIe, les migrants ont été regroupés d'un côté de l'édifice. On leur a expliqué qu'ils allaient être hébergés et qu'ils pourraient ensuite faire une demande d'asile.

Le soulagement pour ces réfugiés à la rue

Au total 500 migrants vont être conduits en bus vers des centres d'hébergement où ils pourront séjourner un mois.
La fin d'une longue attente pour beaucoup d'entre eux. Le soulagement aussi pour les bénévoles des collectifs qui les ont soutenu.
"Je suis tellement content. La vie était dure ici. C'est pas humain. Je reprends espoir même si c'est encore un peu flou", commente aussitôt Moussa, Soudanais de 28 ans.
Abderrahmane, 24 ans, lui aussi soudanais, sourit à l'idée de se "réveiller avec des murs et un toit et pas sur un trottoir avec plein de gens qui (le) regardent".

>> Carla Carrasqueira et Nedim Loncarevic ont assisté à cette évacuation. Ils ont interviewé des réfugiés, Patrick Lanco, militant de la Ligue des droits de l'homme, et Mathias Vicherat directeur de cabinet de la Maire de Paris.

 

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