Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a annoncé une évacuation imminente des campements parisiens sur fond de polémique avec Anne Hidalgo. La mairie de Paris en appelle à la responsabilité de l'Etat.
Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet de Paris et au préfet de Région d'organiser l'évacuation des campements situés dans le nord-est de Paris où sont installés près de 1300 personnes. Aucune date n'a encore été fixée mais selon les mots de Gérard Collomb elle devrait avoir lieu "à bref délai".Une opération délicate
Cette nouvelle évacuation devrait déboucher sur des mises à l'abri ou des expulsions. Le ministre de l'Intérieur indique que le droit des étrangers devra être appliqué. Des contrôles du droit de séjour devront donc être effectués. Selon certaines associations l'opération s'annonce délicate à cause de l'emplacement de ces campements. Ils sont situés pour certains au bord de l'eau. Il faut donct être sûr de pouvoir assurer la sécurité de tous.Polémique entre Anne Hidalgo et Gérard Collomb
"Si les campements se reconstituent, cette 35e opération n'aura servi à rien" et la situation "se répétera indéfiniment" si la mairie ne prend pas "des mesures pour éviter que les campements ne se reconstituent".C'est l'avertissement de Gérard Collomb adressé à la maire de Paris.
"On ne va pas mettre des barrières dans tout Paris"c'est la réponse de la ville au ministre. A la mairie on rappelle les raisons pour lesquelles la ville doit depuis plusieurs années faire face à cet afflux de migrants. Le pouvoir d'attraction inhérent à une capitale se trouvant sur la route du nord de l'Europe. La Ville rappelle également au gouvernement ses responsabilités: "La loi prévoit que la prise en charge des demandeurs d'asile (...) et le respect de l'ordre public relèvent de la compétence de l'Etat".
Six sites d'accueil à l'étude
Dans un communiqué, le Défenseur des droits, Jacques Toubon, s'est exprimé :"L'évacuation des campements ne saurait être mise à exécution avant que les pouvoirs publics aient recherché de véritables solutions alternatives d'hébergement" pour les migrants.La maire de Paris aurait proposé six site susceptibles d'offrir au toal près de 1000 places d'hébergement. L'un d'entre eux pourrait être installé dans le Bois de Boulogne. Mais à ce jour elle n'a reçu aucun autorisation ni réponse du gouvernement.