Depuis la fermeture du centre d’accueil de la Chapelle, le camp de migrants du Canal Saint-Denis ne cesse de s’agrandir.
En février ils étaient plus de 300, fin mars 1400, pour arriver aujourd’hui à près de 2000. Ce camp est devenu le point de transit principal des migrants de Paris.
Le gouvernement a mis en place 5 CAES (Centre d’Accueil et d’Examen de la Situation, répartis en Île-de-France et totalisant 750 places : à Paris dans le 18ème arrondissement (boulevard Ney), à Ris-Orangis (Essonne), à Cergy (Val d’Oise), à Nanterre (Hauts-de-Seine) et à Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne). le CPA (Centre de Premier Accueil) de la porte de la Chapelle ne pouvait accueillir que 450 personnes.
Des maraudes opérées par France Terre d’Asile vont chercher les migrants dans la rue pour les emmener vers les centres d’accueil.
La peur d'être renvoyés
Seul souci les migrants n’ont pas confiance, ils craignent que la préfecture ne les renvoie vers le pays qui a permis leur entrée en Europe et où ils ont déposé une première demande d’asile, comme le prévoient les accords de Dublin. Ces « Dublinés » sont majoritaires dans le camp du Canal Saint-Denis et ne souhaitent pas être de nouveau enregistrés, de peur d’être renvoyés en Italie (pays où ils ont déposé leurs empreintes).La situation locale, elle, se dégrade de jour en jour malgré la mise ne place de toilettes et de points d’eau par la mairie.
Le maire du XIXème arrondissement a notamment interpellé le préfet lors du Conseil de Paris du 22 mars : « Je vous conjure d’utiliser toute votre influence…Auprès du gouvernement, auprès de toutes les autorités publiques d’état, pour nous aider à régler cette situation. ».