C’est une conséquence préoccupante de l’incendie pour la santé des riverains et l’environnement : la préfecture, qui annonce avoir relevé des résidus de plomb à proximité de Notre-Dame, conseille aux habitants de faire le ménage chez eux.
Le danger a été libéré dans l'air et les poussières après l’incendie partiel du 15 avril dernier. La préfecture de police de Paris a annoncé, dans un communiqué publié samedi, avoir trouvé des résidus de plomb aux alentours de la cathédrale.
Le métal, dangereux pour l'être humain lorsqu’il s’accumule dans l’organisme, était présent en quantité importante dans la charpente. La flèche, à elle seule, en contenait 250 tonnes.
Si l’accès aux lieux dans lesquels les résidus ont été découverts - des jardins proches de la cathédrale - est maintenant fermé au public, les autorités donnent quelques conseils aux habitants proches du site.
Nettoyer avec des « lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement »
« Il est recommandé aux riverains à proximité immédiate de Notre-Dame de procéder au ménage de leur habitation ou local et de leurs meubles et objets, à l’aide de lingettes humides pour éliminer tout empoussièrement », explique ainsi la préfecture.« L’essentiel du risque d’intoxication au plomb est lié à des expositions prolongées. Les intoxications aigües sont très rares et se situent dans des contextes (généralement professionnels) différents de ceux de l’incendie, annonce par ailleurs le communiqué. Aucune de ces intoxications n’a été signalée dans les jours suivant l’incendie. »Opération de nettoyage ce dimanche à la Fondation Louis Lépine, située rue Massillon sur l’île de la Cité, alors que la préfecture annonçait samedi avoir découvert des résidus de plomb à proximité de #NotreDame après l’incendie. Plus d'infos ► https://t.co/64MAwBWqoJ pic.twitter.com/NQrV9v33wQ
— France 3 Paris (@France3Paris) April 28, 2019
Plusieurs associations, notamment l’association des familles victimes du saturnisme (AFVS) et l’association environnementale Robin des bois, avaient alerté les autorités à la suite de l’incendie.
Un protocole de suivi bientôt mis en place
La pollution resterait ceci dit très localisée, toujours selon le communiqué de la préfecture. De quoi appuyer l’annonce d’Airparif au lendemain de l’incident, qui avait expliqué n’avoir pas relevé de dépassement de seuil des polluants de l’air. L’organisme de surveillance avait toutefois précisé manquer de moyens pour réaliser des mesures spécifiques et locales.De son côté, la préfecture prévoit la mise en place d’un protocole de suivi, avec de nouveaux prélèvements de contrôle ces prochains mois.