Un groupe de syndicats CGT et d'associations réclament ce jeudi le « confinement total » de Notre-Dame, face à la pollution au plomb provoquée par l’incendie de la cathédrale. La création d'un centre de dépistage est également demandée.
Les habitants du quartier de Notre-Dame verront-ils un jour la mise en place d’une zone de confinement autour de la cathédrale ? C’est en tout cas ce que demandent un ensemble d’associations et de syndicats CGT (ceux de la préfecture de police, de la petite enfance, de l'habitat, de la Ville de Paris ou encore de la police d'Île-de-France), ce jeudi dans un communiqué, face au problème du plomb.
L’idée serait entre autres d’arrêter la « dissémination des poussières » dans les arrondissements à proximité. Le collectif réclame ainsi que l'édifice soit enveloppé, en faisant en sorte « que la pression intérieure soit inférieure à la pression atmosphérique ».
Les ouvriers en danger sur le chantier ?
Cette « légère dépression » devrait ainsi, toujours selon le collectif, contenir les particules à l'intérieur de la cathédrale – une technique utilisée pour retenir sur le campus de Jussieu à la fin des années 1990.Le communiqué en appelle par ailleurs au code du Travail « pour tous travaux impliquant les risques Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR) ». Des salariés de sous-traitants privés chargés d'évacuer les œuvres sur le chantier – suspendu jeudi pour « quelques jours » afin de « mettre à plat » les règles de précautions sanitaires d’après le préfet – n'ont toujours pas reçu les résultats des plombémies effectuées dans la semaine qui a suivi le sinistre.La création d'un centre de dépistage et de suivi sanitaire
Le collectif, rejoint notamment par l’Association des familles victimes du saturnisme et l'association Henri Pézerat, réclament par ailleurs la création d'un centre de dépistage et de suivi sanitaire. Le dispositif serait installé à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu, et destiné à « toutes les personnes exposées ».Dernière demande : la confection d’une « cartographie rigoureuse de la pollution au plomb », « actualisée » et publique. A noter par ailleurs que la semaine dernière, un groupe scolaire a été fermé sine die pour des travaux de nettoyage.