"Nous ne sommes pas des coupables, nous sommes des victimes" : propriétaires d'un champ pollué par d'autres, ils doivent payer 2 millions d'euros pour le nettoyer

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Reportage : M. Mendy / I. Audin / G. Potet ©France 3 PIDF

Dans le Val-d'Oise, des propriétaries ont vu leur terrain transformé en décharge sauvage. Il y a un an, des personnes de passage ont entassé des déchets sur leur parcelle à leur insu mais aujourd'hui, la mairie exige le nettoyage du terrain à leurs frais. Une facture au montant astronomique.

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Quelque part à Osny (Val-d'Oise), s'étend un champ interminable de déchets. Cette parcelle s'est remplie de déchets après le départ d'un groupe de personnes du terrain il y a un an : "Ça s'est étalé sur trois ou quatre hectares environ avec la décharge et le campement", raconte Jean-François Maillard, propriétaire et membre du collectif "Le Champ Pourri". À l’origine pourtant, il est impossible de s'installer sur ce terrain traversé par une ligne à haute tension.

En septembre 2023, un courrier de la mairie ordonne aux propriétaires de procéder au nettoyage du lieu pour un montant, après devis, de 2 millions d'euros. Daniel Torzec, copropriétaire d'une parcelle est abasourdi : "Le terrain que je possède avec mon frère vaut à peu près 1 000 euros. Que voulez-vous que je fasse avec 2 millions d'euros ? Je ne peux pas payer, même si je donne le terrain à la mairie, ils n'en veulent pas".

Pas de pollueur, pas de payeur

Pour lancer la procédure, la mairie se base sur le procédé du pollueur-payeur. La communauté Rom qui vivait là étant partie, la commune peut uniquement se tourner vers les propriétaires privés. Le maire assure écarter une éventuelle mise en demeure avec une astreinte journalière de 1 500 euros. 

En attendant, les propriétaires ont monté un collectif et engagé un avocat en droit de l'environnement. "On est dans une situation où il faut courir après les institutions, les politiques, les gens qui autorisent ce genre de choses parce que nous ne sommes pas des coupables, nous sommes des victimes et ça, on veut le faire entendre", insiste Franck Brément, lui aussi copropriétaire d'une parcelle. 

Si le terrain est un jour déblayé, des projets sont déjà évoqués, comme l'installation d'une ferme photovoltaïque.

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