Environ 500 migrants, parmi lesquels des familles, ont été évacués jeudi matin de deux campements insalubres dans le nord de Paris.

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L'opération, menée par la préfecture de région, la préfecture de police et France Terre d'Asile, s'est déroulée dans le calme et "toutes les personnes présentes sur place ont pu être prises en charge", selon la préfecture de région.

"387 personnes ont été prises en charge porte de la Chapelle", sur un campement très insalubre de tentes igloo installées sous les bretelles de l'autoroute A1. 
    
Ces migrants, des hommes isolés, ont été envoyés dans ces centres d'accueil et d'examen des situations (CAES) et des gymnases en Ile-de-France.

Par ailleurs, "118 personnes en famille" ont été évacuées du campement de tentes près de la porte d'Aubervilliers, également dans le nord de Paris, et orientées vers des structures spécifiques. 
    
Des femmes et des enfants étaient installés depuis plusieurs semaines sur ce deuxième campement, qui a vu arriver des hommes isolés après les rixes du week-end dernier porte de La Chapelle.
    
Ces violences nocturnes avaient fait plusieurs blessés et entraîné l'interpellation de 17 personnes. Le dialogue s'est tendu ces dernières semaines entre l'Etat et la Ville sur la gestion des migrants, sujet de bisbilles récurrentes, la maire Anne Hidalgo accusant l'Etat de laisser le "chaos" prospérer aux portes de Paris.
 
Une quinzaine d'associations et de collectifs qui viennent en aide à ces personnes vulnérables ont décidé de se mettre en grève, mardi 9 avril.

"Depuis plus de 3 ans un cycle infernal fait de campements, de démantèlements, de dispersions et de harcèlements se développe dans le Nord-Est de Paris et dans son immédiate périphérie, avec à chaque fois, une violence accrue. Ce sont plusieurs centaines de personnes, des femmes, des hommes seul.e.s, des familles, des mineurs, qui vivent ainsi dans le plus grand dénuement", affirment-elles dans un communiqué.   

Intervenants : Aurélie Radisson, responsable du CEDRE - Secours Catholique; Christian Reboul, référent migration Médecins du Monde ©France 3 Paris - Île-de-France


Le préfet d'Ile-de-France, Michel Cadot, a annoncé mardi la création d'un nouveau CAES à Paris et demandé à la ville de Paris de lui proposer un site pour ouvrir 100 places.

« Bien sûr, ces situations de rue ne sont satisfaisantes pour personne et nous travaillons au quotidien avec l’ensemble des partenaires, villes et associations, pour trouver des solutions. Avec une augmentation de plus de 45% des demandeurs d’asile en Île-de-France, il serait illusoire de croire qu’il existe une seule solution à ces arrivées continues de migrants, aux situations toutes plus complexes les unes que les autres. Cette réalité nous oblige à adapter le dispositif en permanence. C’est parce que nous sommes au plus près de la réalité que nous avons décidé la création des CAES et le renforcement des maraudes afin de résorber en continu ces campements sur la voie publique. Aujourd’hui, l’Etat souhaite augmenter les places en CAES en ouvrant un deuxième centre à Paris. Je sais la maire de Paris sensible à ces questions et je ne doute pas qu’elle puisse nous proposer un lieu permettant d’accueillir les demandeurs d’asile.» précise Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris.

De son côté, la maire a indiqué qu'elle comptait ouvrir un centre d'accueil de jour Porte de La Chapelle et menacé d'aller plus loin en installant des tentes sur place pour abriter les migrants.
 

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