Depuis le début de la grève contre la réforme des retraites le 5 décembre, l'Opéra de Paris a perdu près de 8 millions d'euros de recettes de billetterie et dû annuler 45 opéras ou ballets.
À l'affiche lundi soir, le spectacle "Le Prince Igor" à l'Opéra Bastille et le ballet "Le Parc" à l'Opéra Garnier, ont été à nouveau annulés.
"Compte tenu du droit des salariés à se déclarer grévistes jusqu'à l'heure du spectacle, l'Opéra n'a pas été en mesure d'informer plus tôt les spectateurs, ce dont il tient également à s'excuser", peut-on lire sur le site internet de la salle de spectacles qui indique les modalités d'échange de billet pour un autre spectacle de la saison ou le remboursement.
À ce jour, 45 spectacles d'opéra et de ballets ont été annulés par l'Opéra de Paris. L'annulation d'un seul opéra comme "Le Prince Igor" à Bastille a représenté une perte de 358.000 euros chaque soir en moyenne en billetterie, a précisé l'Opéra à l'AFP.
En raison d'un préavis de grève à caractère national contre la réforme des retraites, le bon déroulement des représentations des 23 et 24 décembre pourrait être remis en cause.
— Opéra de Paris (@operadeparis) December 23, 2019
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Leur régime des retraites date de 1698
L'Opéra et la Comédie Française sont les seules institutions culturelles concernées par la réforme. Datant de 1698, sous Louis XIV, le régime spécial de l'Opéra est un des plus anciens de France.Fait inédit, plus d'une centaine de danseurs du Ballet de l'Opéra de Paris ont défilé dans les rues. Une fois leur caisse spéciale (financée à moitié par l'État) supprimée, les danseurs craignent de voir disparaître leur pension alors qu'ils sont mis à la retraite à 42 ans.