"Un vrai coup dur asséné au trafic de crack à Paris" selon les policiers qui ont travaillé dix mois sur l'enquête. Une famille au grand complet impliquée dans cette filière qui rapportait entre 6000 et 8000 euros par jour.
Près de 170 policiers, agissant sur commission rogatoire d'un juge d'instruction, sont intervenus dès 5h00 lundi matin 23 juin. Dans plusieurs endroits d'Ile-de-France, notamment dans la cité Reverdy, à Paris, considérée comme une plaque tournante parisienne de la drogue. Simultanément, le coup de filet, mené dans le plus grand secret, concernait aussi Saint-Ouen et Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis et Villeneuve-la-Garenne, dans les Hauts de Seine.
Une trentaine de personnes soupçonnées d'être impliquées dans un vaste trafic de crack et de cocaïne sur la cité Reverdy, dans le 19ème arrondissement de Paris, ont été interpellées. Parmi ces personnes, beaucoup de membres d'une même famille, constituée de dix-sept frères et soeurs, qui avaient mis le quartier sous leur coupe depuis plusieurs années. Le trafic rapportait ainsi, selon les estimations policières, entre 6000 et 8000 euros par jour à la famille.
Jusqu'à 200 clients venaient chaque nuit acheter de la drogue dans cette cité située rue Pierre Reverdy (19ème), en plein coeur d'une des Zones de sécurité prioritaire (ZSP) de la capitale, celle de Stalingrad-Orgues de Flandre.
Les policiers ont notamment découvert "un four à crack" lors de leur intervention. Tout porte à croire que la production de crack se faisait sur place.
L'opération intervient après dix mois d'investigations de la brigade des stupéfiants de la police judiciaire parisienne. Une enquête préliminaire avait été ouverte en septembre 2013 par le parquet de Paris, avant qu'un juge d'instruction ne soit désigné en novembre 2013, et ce pour faciliter les interceptions téléphoniques.
Menée dans le plus grand secret, l'enquête met fin aux activités d'un lieu de production et de trafic de crack particulièrement actif et emblématique de la
capitale.