Paris : 200 migrants qui campaient dans le jardin d'Eole ont été évacués dans le calme

Quelque 200 migrants qui campaient depuis quelques jours au jardin d'Eole à Paris (XVIIIe arrondissement), ont été évacués en bus, dans le calme, vendredi pour des centres d'hébergement de la région parisienne.

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L'opération menée conjointement par la mairie de Paris et le ministère de l'Intérieur, sans forces de police, a commencé en début de matinée et s'est terminée à la mi-journée.

Une dizaine de cars et mini-bus ont emmené 226 migrants, originaires pour la plupart d'Érythrée et du Soudan, vers six centres d'hébergement. Cinq de ces centres se trouvent dans Paris intra-muros et un dernier à Pantin (Seine-Saint-Denis).

"226 hébergements ont été mobilisés. A notre connaissance, personne n'est resté sur place mais une dizaine ou une vingtaine de migrants sont arrivés après" et n'ont pas été pris en charge, a déclaré à l'AFP Mathias Vicherat, le directeur de cabinet de la maire de Paris Anne Hidalgo.

Cette opération a été menée dans le cadre du plan annoncé par le gouvernement mercredi, pour tenter de répondre à l'engorgement des structures d'accueil, alors que de plus en plus de migrants fuient les crises ou la pauvreté en Afrique et au Moyen-Orient.

Ce plan dosant accueil des réfugiés et fermeté face à l'immigration irrégulière prévoit la création de plus de 10.000 places d'hébergement supplémentaires pour les migrants.

Un examen de "la situation individuelle" des migrants sera effectué dans les centres d'hébergement. "Ils pourront demander l'asile en France s'ils le souhaitent", est-il ajouté.

"Là, il n'y a pas de police, personne n'est obligé de partir et ça change tout", a jugé Anne Souyris, présidente du groupe écologiste au conseil de Paris, pendant l'évacuation. "Il faut que les gens soient hébergés en toute confiance".

Quelque 150 autres migrants vivent dans un autre campement à Paris, dans le quartier de la gare d'Austerlitz. "Ils devraient aussi faire l'objet d'une offre d'hébergement dans les jours qui viennent", a indiqué une source proche du dossier pour qui "le problème est loin d'être terminé : des migrants arrivent tous les jours de Calais".

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