Ce jeudi après-midi, plusieurs centaines de personnes sans-abri se sont réunies Place des Vosges. Ils se rassemblent à l’initiative de plusieurs associations d’aide aux migrants afin de militer pour de meilleures conditions d’hébergement pour les réfugiés et les sans-abris.
Près de 400 personnes – des sans-abris et des personnes précaires – se sont réunies Place des Vosges, dans le IVème arrondissement, à Paris ce jeudi après-midi pour réclamer de meilleures conditions d’accueil pour les migrants. Elles ont toutes répondu à l’appel de plusieurs associations venant en aide aux migrants et aux sans-abris.
L'une de ces associations, Réquisitions, et les 400 personnes présentes sur place demandent "à l’Etat des conditions d’hébergement dignes et pérennes, conformément à la loi", précise le communiqué relatif au rassemblement.
Parmi leurs revendications, une proposition de mise en place d’une structure de premier accueil inconditionnel pour les personnes nouvellement arrivées sur le territoire, ou encore l’arrêt des expulsions sans relogement. Les associations déplorent le fait qu’il n’existe pas en France un système de premier accueil "contrairement à la majorité des pays européens", peut-on lire dans le communiqué. "On demande aux autorités des solutions pérennes de relogement pour ces personnes", ajoute Yann Manzi, fondateur d’Utopia 56, une autre des associations ayant appelés au rassemblement de ce jeudi.
⚠️ 400 personnes sans abri, dont des dizaines d’enfants, se sont installées sous tentes place des Vosges à #Paris. Au lendemain des 70 ans de la convention de Genève, nous demandons à l’État le respect des lois dont l'hébergement immédiat de tout·es ! ➡️ https://t.co/94pXupNzJR pic.twitter.com/71NdrcOTxO
— Utopia 56 (@Utopia_56) July 29, 2021
"Il n’y a pas de volonté politique de la part de l’Etat d’apporter une réponse à ce problème"
Les associations en charge du rassemblement dénoncent "l’inaction de la classe politique", selon elles, face aux problématiques d’accueil des migrants et des sans-abris. "Il y a une volonté de non-accueil de ces populations de la part de nos dirigeants", estime Yann Manzi. Celle-ci traduit, toujours selon le communiqué, "un manque de volonté politique de mettre en place un accueil digne pour toutes les personnes à la rue, remises à la rue, exilées ou expulsées de leur logement".
Les différentes associations ont annoncé qu’elles ne quitteraient pas les lieux avant de s’être vu proposée une solution d’hébergement stable pour les sans-abris et les migrants.