Selon la mairie de Paris, il y aurait plus de magasins de produits bio, de poissonniers et de salles de sport mais moins de librairies, de garages auto et de sex shops.
Le nombre des commerces à Paris est resté stable sur la période 2014-2017 avec un total de 62.507 commerces et services commerciaux, a annoncé mardi devant la presse Olivia Polski, adjointe au Commerce de la maire PS Anne Hidalgo, en saluant une "densité et une diversité exceptionnelles".
Mais ces chiffres cachent néanmoins de "profonds changements", a ajouté l'élue parisienne qui rendait compte d'une enquête triennale 2014-2017 réalisée depuis 2000 par l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme), en partenariat avec la CCI de Paris.
62 507 #commerces et services commerciaux recensés à #Paris en 2017. La nouvelle étude sur l’évolution des commerces est en ligne https://t.co/Uxk9bcEiU0 pic.twitter.com/o9WEmUYwXr
— Apur (@Apur_75) 27 mars 2018
28 commerces pour 1.000 habitants
Paris compte ainsi en moyenne 28 commerces pour 1.000 habitants - mais avec des écarts entre arrondissements pouvant aller de 1 à 10 entre le Ie arrondissement et le XIXe - contre 17 à Lyon ou Marseille, ou 16 sur le territoire de la Métropole du Grand Paris en petite couronne.La stabilité du chiffre global - à peine 25 commerces de plus qu'en 2014 - cache néanmoins de profonds changements qui sont des "révélateurs de tendances de consommation", selon l'élue parisienne.
Les gares sont ainsi des "nouveaux lieux de commerce" (+71% en 14 ans), tandis que les nouvelles Halles et le centre commercial de la Villette font grimper les chiffres. En revanche, ceux du Louvre des Antiquaires baissent, tout comme, en trompe l'oeil, ceux du marché Saint-Germain - qui compte moins de boutiques sur des surfaces plus étendues.
Des "règles" pour l'e-commerce
Parmi les secteurs en hausse, l'Apur note les soins du corps (ongleries, salons de beauté: +9%), les supermarchés (+9%) et les supérettes (+6%), l'alimentaire spécialisé (produits bio, chocolatiers, torréfacteurs), les cafés et restaurants (+5%) et particulièrement ceux dédiés à la restauration rapide (+11%) et aux cuisines du monde. Mais les brasseries traditionnelles reculent un peu.Concernant les supérettes, "il y a actuellement une guerre des enseignes pour se prendre des parts de marchés", a remarqué Mme Polski. Mais pour le moment sans impact sur le commerce alimentaire, où reviennent les fromagers, les poissonniers, "le retour à une envie de consommation des bons produits préparés sur place".
Les activités en baisse sont le commerce de gros (-21%), la réparation automobile, les librairies (-6%), les marchands de journaux (-28%), les sex shops (-13%), les agences de voyage, les vidéos-clubs et le secteur de l'habillement (-6%).
La hausse du commerce en ligne explique en partie cette évolution, note la Ville, qui veut "rester vigilante. C'est une tendance de fond, on ne va pas refuser le commerce en ligne, mais il faut des règles identiques à celles du commerce physique, sinon c'est profondément déloyal".
Restent stables : l'alimentaire traditionnel, l'hôtellerie, le meuble, la téléphonie et la vente de matériel informatique.
L'Apur note également que la clientèle du commerce parisien fait ses courses à pied et en prenant les transports en commun, ce qui "favorise le maintien des magasins de proximité".
Une étude plus affinée, dont les résultats seront publiés en fin d'année, indique que la part des commerces faisant partie des chaînes reste stable à 24%, mais avec des disparités (baisse du prêt-à-porter et hausse du commerce de niche).
Plus d'infos sur le site de l'apur