La figure des gilets jaunes Eric Drouet était samedi matin au Salon de l'agriculture à Paris pour tenter d'"approcher" le président Emmanuel Macron, qui a inauguré l'évènement et commencé une déambulation dans les allées de la manifestation.
"Le dialogue a été rompu il y a un certain temps" et "on voulait voir si on pouvait s'approcher du Président", a affirmé Eric Drouet, sans son gilet jaune, alors que le mouvement de mobilisation vit son "Acte 15" ce samedi 23 février."On vient au salon pour l'inauguration, voir ce que notre président a à dire", a ajouté M. Drouet, qui était accompagné d'un autre militant gilet jaune. "On est venu que tous les deux, sans gilet, sans rien", a-t-il précisé, avant de s'éclipser des abords du Pavillon 1.PARIS - Eric Drouet est présent au #SalonDeLAgriculture : il veut tenter de dialoguer avec Macron et les agriculteurs. Il ne porte pas de #GiletsJaunes. Plusieurs policiers en civile le suivent. @CLPRESSFR #SIA2019 pic.twitter.com/QBU1etOzIG
— Clément Lanot (@ClementLanot) 23 février 2019
Une autre figure du mouvement, Benjamin Cauchy, a également annoncé sur tweeter samedi matin qu'il allait se rendre au salon de l'agriculture, qui se tient porte de Versailles, dans le sud de Paris.
"#Giletsjaunes libres et agriculteurs veulent plus de pouvoir d'achat et une Europe des nations qui protège", a-t-il écrit, sans préciser à quel moment il s'y rendrait.Je serai présent au #salondelagriculture aujourd'hui. #GiletsJaunes libres et agriculteurs veulent plus de pouvoir d'achat et une Europe des nations qui protège, déterminé mais pacifique, sans casse et réfléchis #Européennes2019. #BFMTV #AFP
— Benjamin cauchy (@BenjaminCauchy) 23 février 2019
"Si je revenais, j'étais interpellé"
Finalement, il a quitté le salon pour rejoindre la mobilisation des gilets jaunes dans le centre de Paris, avec un cortège parti de l'avenue des Champs-Elysées.Un gilet jaune prénommé Jonathan, 32 ans, venu de l'Essonne, a peut-être donné un élément d'explication. Il a été éloigné promptement du périmètre présidentiel après avoir brandi un gilet jaune avec l'inscription "oui au RIC", le référendum d'initiative citoyenne.
"Ils m'ont dit (les policiers) que soit je restais dans le salon sans gilet jaune, soit je partais. Et si je revenais, j'étais interpellé", a-t-il confié à l'AFP. "J'y tiens à ce gilet, je l'ai depuis le début", a-t-il souligné, en expliquant participer au mouvement depuis l'acte 3 et n'avoir pas de difficultés économiques.