Paris le Grand Débat : à 18h Agnès Buzyn, Rachida Dati et Anne Hidalgo débattent pour convaincre

Les trois candidates à la mairie de Paris, Anne Hidalgo (Union de la gauche), Rachida Dati (Union de la droite) et Agnès Buzyn (Union du centre) débattront sur France 3 Paris Île-de-France et sur Franceinfo ce soir à partir de 18h.

A 10 jours du second tour de l’élection municipale à Paris, les 3 candidates en lice, Agnès Buzyn, Rachida Dati et Anne Hidalgo confronteront leurs programmes en direct de 18h à 19h sur franceinfo, France 3 Paris Ile-de-France et francebleu.fr.

Pendant une heure, William Van Qui (France 3 Paris Île-de-France) et Marc Fauvelle (franceinfo) interrogeront les candidates et reviendront sur cette campagne particulière et inédite ainsi que sur les enjeux pour la capitale.

Chacune à leur tour, elles devront soutenir leur programme et débattre autour des thématiques suivantes :

► Covid-19 et conséquences économiques 
► Solidarités et personnes fragiles
► Mobilités et cadre de vie

Elles participent au débat mercredi 17 juin

  • Anne Hidalgo (Union de la gauche)
  • Rachida Dati (Union de la droite)
  • Agnès Buzyn (Union du centre)

La gauche derrière Anne Hidalgo

D'après les derniers sondages, la maire sortante part largement favorite pour emporter un second mandat à la tête de la capitale. Anne Hidalgo (Union de la gauche) a réussi à créer un large rassemblement autour de sa candidature dès le premier tour en faisant alliance avec le PCF et Génération.s et en empêchant un émiettement des candidatures à gauche.

Elle pouvait être menacée par Europe Écologie – les Verts (EELV) et sa tête de liste parisienne, David Belliard. Mais avec un score de 10,79% au premier tour, le candidat écologiste a préféré rallier la maire de Paris dans l'entre-deux-tours.

Rachida Dati unifie la droite

A droite, Rachida Dati a récolté 22,72% des voix au premier tour. Bien moins sur le papier que le score de l'UMP aux municipales de 2014 où Nathalie Kosciusko-Morizet avait alors recueillie 35,64% des suffrages au premier tour.

Mais la candidature de la maire du VIIe a soudé une bonne partie de la droite parisienne, très divisée depuis la conquête de la capitale par l'ancien maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë.

Elle a d'ailleurs été la seule maire d'arrondissement à avoir été réélue dès le premier tour (dans le VIIe arrondissement avec 50,69% des voix). Dans le XVe, elle a su imposer sa candidate, Agnès Evren, contre le maire sortant Philippe Goujon (LR), qui finalement arrive deuxième. Depuis, ce dernier s'est rangé à ses côtés. 

Scénario similaire dans le Ve arrondissement de la capitale, où la maire sortante Florence Berthout, a rangé son étiquette LREM, du premier tour, pour soutenir Rachida Dati, le 28 juin prochain. Depuis le dépôt des listes le 2 juin dernier, c'est en candidate divers-droite qu'elle se présente aux électeurs. 

Seule candidate a ne pas avoir scellé d'alliance avec Rachida Dati, Delphine Bürkli, la maire sortante du IXe, elle aussi anciennement LR qui a rallié LREM.

► Le débat en direct à partir de 18h ci-dessous ou sur France 3 Paris Ile-de-France.

Agnès Buzyn persiste

Après avoir repris en catastrophe la candidature LREM suite au retrait de Benjamin Griveaux un mois avant le premier tour du scrutin, des rumeurs savamment relayées annonçaient son retrait avant le second tour des municipales. Des rumeurs déclenchées par une interview accordée au Monde juste après le premier tour où elle affirmait : "Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting. J’ai vécu cette campagne de manière dissociée."

Affrontant la candidature dissidente de Cédric Villani (7,88% des voix), Agnès Buzyn est arrivée troisième avec 17,26% des suffrages au premier tour. Signe que sa candidature est dans une mauvaise passe : désormais les documents de campagne affichent le nom d'Emmanuel Macron et certains se passent même de l'image de la candidate LREM.

Au premier tour, sur les 17 secteurs de vote que compte la capitale, seuls deux ont placé le parti présidentiel en tête, les IXe et Ve arrondissements.

Danielle Simonnet (LFI) a recueilli 4,59% des voix, Serge Federbusch (Rassemblement National) 1,5% et Marcel Campion (Divers) 0,4%.

Scrutin indirect

Pour autant, le scrutin n'est pas joué dans la capitale. D'abord, car l'abstention y a été importante : 57,70%. Avec le contexte sanitaire et l'arrivée des beaux jours, difficile de savoir si les Parisiens seront au rendez-vous le 28 juin prochain.

Par ailleurs, les 7,88% de Parisiens ayant voté pour Cédric Villani (Divers centre) au premier tour vont-ils se mobiliser pour l'une des trois autres candidates ? Le mathématicien n'a en tout cas pas conclu d'alliances et laisse libre ses têtes de liste.

Cette alliance des gauches permet ainsi à Anne Hidalgo d'obtenir un avantage dans la majorité des arrondissements de la capitale : neuf secteurs (à l'est de Paris) pour la maire sortante, sept secteurs (à l'ouest) pour Rachida Dati et un pour Agnès Buzyn (au centre).

Une position de force dans un scrutin très particulier où le maire est élu au scrutin indirect, par un collège de 163 conseillers de Paris.

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