Paris : il se met nu, en plein conseil d'arrondissement, pour défendre son association

Le président d'une association s'est mis totalement nu, lundi soir, à la mairie du 14ème, à Paris, en pleine session d'un conseil d'arrondissement. L'homme voulait attirer l'attention sur l'avenir de la structure de coworking, qui devra quitter la friche des Grands Voisins en 2018.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une opération, préparée avec minutie, qui "ne s'est pas faite sous le coup de l'émotion"... C'est accompagné de plusieurs complices que Benoît Delol, le président de l'association Mon premier bureau, s'est rendu au conseil d'arrondissement, à la mairie du 14ème, lundi soir.

L'avenir des "Grands Voisins"

Alors que des représentants d'association étaient invités à prendre la parole, comme il en est l'usage, Benoît Delol s'est exprimé à sa façon. Sous le regard étonné, et amusé, de l'assistance. Façon chippendales, aidé de quelques vêtements déboutonnables, mais dans un cadre pas vraiment musical, l'homme s'est livré à un strip-tease. Jusqu'à dévoiler l'entièreté de sa nudité à la trentaine de personnes présentes dans la salle.
Muni d'une pancarte "Non à l'expulsion de 'Mon premier bureau'", le président de l'association entendait protester contre la fin du bail dont bénéficie sa structure au sein des "Grands Voisins". Sur le site de l'ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, cette friche accueille plusieurs acteurs de l'économie sociale et solidaire. Le lieu doit changer de visage dans les prochaines années, des logements devant y voit le jour.

Démarche culottée

Après le 31 décembre, Benoît Delol craint de voir son association expulsée du site. Elle héberge aujourd'hui une vingtaine de jeunes entreprises, et d'artisans, moyennant 99 euros par mois. Un espace de coworking pour un prix inférieur à ceux du marché. "On vise spécifiquement des créateurs d'entreprises qui ont peu de moyens, mais qui ont de l'enthousiasme et des idées", explique Benoît Delol.

Qu'est-ce qu'il va falloir qu'on fasse à l'avenir pour se faire entendre des élus ou des médias ?

Se mettre nu pour se faire entendre. Une démarche culottée dont a été témoin lundi soir Audrey Livé, conseillère de quartier dans le 14ème arrondissement. "Je comprends cette démarche", celle d'un responsable associatif "qui n'arrive pas à se faire entendre".

Elle aussi engagée dans la vie associative, Audrey Livé a immortalisé ce happening sur Twitter, mais elle s'interroge : "Qu'est-ce qu'il va falloir qu'on fasse à l'avenir pour se faire entendre des élus ou des médias ?"


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information