C'est le premier institut du genre en France. Il a ouvert le 2 juillet, près des Grands magasins à Paris. Sa particularité est d'être spécialisé pour les personnes au corps abîmé après un accident ou une maladie.
Dans une cour du 9e arrondissement de Paris, est niché un nouvel institut de beauté et de bien-être. C'est le premier institut pour ceux dont le corps a été abîmé par la maladie ou un accident. Pour Guillaume Lavabre ce sont les brûlures : "J'ai été électrisé lorsque j'étais très jeune, je venais d'avoir 16 ans. J'ai fait 10 ans de chirurgie réparatrice puis j'ai tout arrêté."
Ici les soins sont dispensés par un personnel formé au handicap avec une approche bienveillante. Un confort psychologique pour le client. "J'ai été formée à la socio-esthétique. On apprend différents modules type, gériatrie, oncologie ou dermatologie pour apprendre les différentes pathologies", explique Julie Letouche.
Deux fois par mois guillaume s'offre un massage. Chaque séance lui coûte une cinquantaine d'euros. Mais ce n'est pas du luxe. Une fois brûlée la peau ne retrouve jamais son élasticité. "La peau est dure, on est limité dans certains mouvements. En venant ici, on se détend, on travaille les muscles, on sort avec la nuque débloquée", raconte Guillaume Lavabre.
Lieu pensé pour les handicaps
Ce concept est né d'un vécu : celui de Laurent Gaudens, brûlé à 60% du corps à l'âge de 4 ans. Avec sa femme, ils ont mis au point cet espace de bien- être. Une passerelle entre l'hôpital et la vie en société. "La différence est que dans le service hospitalier, le soin est encadré par l'équipe médicale, c'est un soin de support qui participe à la guérison du malade alors qu'ici, c'est un soin de bien-être qui est adapté à la particularité physique de la personne."Le lieu est discrètement pensé et adapté à tous les handicaps, des accès jusqu'aux soins. De la mise en beauté avec des produits spécifiques pour des clients en chimiothérapie aux massages pour se réconcilier avec son corps.
D'autres espaces de socio-esthétiques pourraient voir le jour prochainement pour aider les personnes atteintes par les accidents de la vie à reprendre confiance.