Vingt deux membres présumés d'un réseau soupçonné d'avoir forcé des mineures à jouer les pickpockets dans les transports en commun sont jugés à partir d'aujourd'hui, lundi 25 mars 2013.
C'est le procès des "petites voleuses du métro", de ces dizaines de jeunes filles qui ont sévi pendant de nombreux mois dans les transports en commun. Le procès surtout de ces 22 prévenus, qui comparaissent à partir de ce lundi 25 mars et jusqu'au 24 avril, soupçonnés d'appartenir à ce réseau démantelé en novembre 2010 après plus de deux ans d'enquête et d'avoir forcé des dizaines d'enfants à voler. Les 22 prévenus se retrouvent aujourd'hui au tribunal correctionnel de Paris poursuivis notamment pour association de malfaiteurs, provocation de mineurs à commettre des délits et traite d'êtres humains.
Ramener 300 euros par jour sous peine de violences et de brûlures de cigarettes
À la tête de cette structure, on retrouve "le patriarche" Fehim Hamidovic. Ce chef de clan, agé de 60 ans et d'origine bosniaque, est soupçonné d'avoir géré plusieurs dizaines de portefeuilles aux dépends de touristes en visite dans la capitale. Les jeunes filles qui travaillaient pour lui devaient ramener entre 200 et 300 euros chaque jour sous peine de violence et de brûlures de cigarettes. A chacune de leur interpellation, les adolescentes prétendaient se nommer Hamidovic.
Selon une estimation des enquêteurs de la Brigade de Protection des Mineurs, ces larcins auraient généré près de 1,3 millions d'euros au cours de l'année 2009. La majeure partie du butin était expédié vers le sud de la France, grâce à la complicité d'un intermédiaire français. Déjà condamné en 2007 en Autriche pour des faits similaires, avec la complicité de son épouse, le chef de clan bosniaque sera fixé sur son sort à l'issue des trois semaines de procès.
Les explications de William Van Qui et de Colette Zagaroli: