S’il est élu maire de Paris en 2020, l’ex-communiquant de François Hollande prévoit de supprimer le boulevard périphérique. « Nouvelle Seine », « fermes bio », « espaces verts »… Le candidat détaille son projet ce jeudi.
Chaque jour, son bitume est emprunté par plus d'un million de voitures… Mais pour combien de temps ? Si la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) s’est déjà dite « assez favorable » à une réduction à 50 km/h de la vitesse autorisée sur le boulevard périphérique, certains vont plus loin.
Gaspard Gantzer, candidat pour son propre mouvement « Parisiennes, Parisiens » en vue des élections municipales de 2020, veut supprimer purement et simplement la voie s’il est élu. Si cet ancien communiquant de François Hollande avait déjà lancé l’idée en mars, il détaille le projet ce jeudi dans un long document d’aménagement : « Paris en grand, sans périphérique ».
Une « nouvelle Seine » et « 100 à 150 hectares d'espaces verts »
La mesure la plus notable : imaginer ni plus ni moins une « nouvelle Seine ». L’idée serait – sur le modèle de Séoul en Corée – de dévier l’eau du fleuve via des tranchées ou un dispositif semblable, pour les transports fluviaux.2 milliards d'euros d’investissement
Forcément, tout cela aurait un coût, que le candidat chiffre à « presque 2 milliards d'euros ». Selon lui, la cession de 100 hectares pour des projets immobiliers – qui pourrait rapporter plus de 8 milliards toujours d’après Gaspard Gantzer – pourrait ceci dit compenser l’investissement.Pour ce qui est du calendrier, le candidat prévoit un « temps de préparation » les trois premières années du mandat, un « référendum citoyen » en 2023 puis un réaménagement de « 20 % du périphérique » de 2026 à 2035.
Le projet aura par ailleurs une conséquence considérable pour les automobilistes : il faudra (entre autres) « contourner Paris et le périphérique sur l'axe à 50 km avec une reprise de la Francilienne » et compléter l'A86, selon les plans de Gaspard Gantzer.