Une opération de mise à l’abri a été menée ce mercredi dans un campement situé au nord-est de la capitale. La préfecture de région communique un bilan de 360 personnes évacuées.
Il s’agit de la 9e opération de ce type depuis le début de l’année, selon la préfecture d’Île-de-France. Dans un communiqué, elle confirme l’évacuation de 360 migrants qui vivaient dans un campement de fortune au niveau de la porte de Pantin, à la lisière avec la Seine-Saint-Denis.
"Les personnes accueillies en centres d’hébergement vont y bénéficier d’une évaluation de leur situation administrative, d’un accompagnement social, sanitaire et administratif avant d’être orientées vers des hébergements adaptés à leur situation en Île-de-France et en région (hors Île-de-France)", indique la préfecture.
"On a vu arriver il y a deux semaines les premières tentes sur ce terrain", raconte le maire PS du XIXe arrondissement François Dagnaud. Selon lui, les occupants de ce square en bordure de périphérique étaient pour l'essentiel des "hommes isolés afghans et originaires de la corne de l'Afrique, demandeurs d'asile pour la plupart".
"On est toujours dans le même cycle"
D’après les associations d'aide aux migrants, il s'agit d'un même groupe qui reconstitue régulièrement des campements entre le nord-est de la capitale et les communes limitrophes de la Seine-Saint-Denis.
Selon un bénévole du collectif Solidarité Migrants Wilson, une partie des personnes évacuées mercredi était présente parmi les 500 migrants évacués le 11 mai dernier à Pantin (Seine-Saint-Denis). Installés depuis plusieurs mois sur un parking, ils y habitaient dans des conditions insalubres.
"On est toujours dans le même cycle", déplore François Dagnaud. D’après le maire, la prise en charge finit "bon an mal an" par avoir lieu mais sans "jamais réussir à faire en sorte que ça ne passe pas par la rue". Selon l'élu, "le gouvernement et l'Union européenne n'ont pas encore tiré les conséquences de ces situations d'impasse".
De son côté, la préfecture d’Île-de-France indique que "2 054 personnes ont été mises à l’abri" depuis le début de l’année.