Trois syndicats appellent à la grève ce premier week-end des vacances de Noël, du 17 au 19 décembre. Il concerne les trains au départ de Paris à destination de Dijon, Besançon, Lyon, Clermont-Ferrand, Nice, Marseille et Perpignan.
Les syndicats ont déposé deux préavis de grève disctincts, l'un de la CGT, l'autre de Sud et de l'Unsa. Ils demandent des augmentations de salaires.
Les conducteurs ont jusqu'à mercredi pour déposer leur DII (Déclaration Individuelle d'Intention), soit minimum 48h avant le début de la grève. Les prévisions de trafic pour le week-end prochain ne seront pas connues avant cette date.
"On a un contentieux avec la SNCF. Depuis deux ans on bosse en pleine période Covid et on n'a pas eu de prime Covid. Ce contentieux s'est transformé en colère. La question de la rémunération ne concerne pas que les cheminots. La direction a encore quelques jours pour négocier et faire des propositions et si elle joue le pourrissement, on sera en grève", a déclaré Fabien Villedieu, délégué syndical sud-Rail sur RTL.
Dans le même temps, le syndicat SUD-Rail appelle à la grève aux mêmes dates sur l'axe Atlantique.
La direction de la SNCF ne souhaite pas commenter ces appels à la grève. De son côté, le porte-parole du gouvernement a dit souhaiter "minorer au maximum l'impact de cette grève pour les Français". "Ils ont envie de pouvoir se retrouver en famille à Noël. On n'a pas spécialement envie non plus de se retrouver dans des trains bondés en période Covid parce qu'il y a moins de trains pour se déplacer", a ajouté Gabriel Attal sur franceinfo.
Importantes négociations de branche
En parallèle se jouent des négociations sur des accords sur les salaires et garanties sociales de la branche ferroviaire, issus de négociations avec le patronat du secteur pour compléter la convention collective nationale du rail.
Lundi 13 décembre, l'Unsa ferroviaire (qui appelle pourtant à la grève le week-end prochain) et la CFDT-Cheminots ont décidé de signer ces accords.
Le premier concerne la classification des emplois et les rémunérations minimales garanties applicables à tous les salariés de la branche.
Le deuxième texte détaille des garanties sociales - s'ajoutant à celles déjà inscrites dans la loi de réforme ferroviaire de 2018 -, que garderont les salariés transférés d'une entreprise à l'autre, au gré des appels d'offres remportés dans le cadre de l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs. Par exemple, l'accès à la médecine de soins spécialisée de la SNCF.