Le rappeur MHD, connu comme l'inventeur de "l'afro-trap", a été testé positif au coronavirus. Il est mis en examen pour homicide volontaire dans le cadre d'une enquête sur une rixe en 2018.
"Il a été testé positif en raison de symptômes", a expliqué son avocate, Me Élise Arfi à l'AFP, confirmant une information de BFM TV.L'inventeur auto-proclamé de l'"afro-trap", mélange de rap et de musiques africaines, connu notamment pour un tube à la gloire du PSG, est en détention provisoire depuis le 17 janvier 2019, suite à sa mise en examen pour homicide volontaire. Il conteste toute participation à une rixe entre bandes survenue en juillet 2018.
Plusieurs demandes de remise en liberté
Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, Loïc K., 23 ans, a été renversé par une voiture, passé à tabac puis blessé à l'arme blanche dans le Xe arrondissement de la capitale, lors d'un règlement de compte entre bandes rivales du Xe et du XIXe arrondissements. Une dizaine de personnes se sont acharnées sur lui, une scène filmée par un témoin depuis une fenêtre. L'homme est très rapidement mort de ses blessures.Le 12 mars, la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris avait décidé le maintien en détention de cet homme âgé de 25 ans. Ses conseils ont demandé à plusieurs reprises sa libération, et une nouvelle demande de libération est en attente, a indiqué une source proche du dossier.
Libération de quelques milliers de détenus
Cinquante membres du personnel de l'administration pénitentiaire et 21 détenus sont positifs au nouveau coronavirus, et plusieurs centaines ont été placés en confinement sanitaire, dans différentes prisons en France, a-t-on appris vendredi auprès de la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP).Mercredi, Nicole Belloubet a présenté plusieurs mesures d'exception pour la justice dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, afin de "simplifier" les procédures et de permettre la libération de "5.000 à 6.000" détenus des prisons françaises.
Elle s'est dite jeudi "opposée" à une mesure "générale" de libération des détenus pas encore jugés comme MHD, qui représentent le tiers des prisonniers en France.