Le Conseil de Paris doit voter, mardi, la mise en fonctionnement du péage de transit poids lourds sur le boulevard périphérique, avec une "marche à blanc" dès le 1er octobre, et la mise en oeuvre définitive à partir du 1er janvier 2015.
Alors que l'Ile-de-France vient de connaître un nouvel épisode de pollution aux particules fines, la ville de Paris s'apprête à poser les premiers jalons d'un « plan d'envergure » en faveur de l'amélioration de la qualité de l'air.
Première étape dès demain mardi avec un vote prévu au Conseil de Paris pour la mise en fonctionnement du péage de transit poids lourds sur boulevard périphérique. Le dispositif se découpera en deux parties : une première "marche à blanc" dès le 1er octobre, avec activation du système mais "on ne fait pas payer" et la mise en oeuvre définitive à partir du 1er janvier 2015, précise à l'AFP Christophe Najdovski, adjoint EELV chargé des transports.
La taxe, qui ne touche que les camions de plus de 3,5 tonnes, s'élèvera en moyenne à 0,13 euros par kilomètre et devrait rapporter cinq millions d'euros par an à Paris, 550 millions pour l'ensemble du pays.
Ce dispositif "n'est que la déclinaison parisienne de décisions prises cet été" au niveau du gouvernement, justifie M. Najdovski. Il a précisé que le boulevard périphérique parisien, ainsi que l'ensemble des autoroutes d'Ile-de-France, faisaient partie des 4.000 km touchés par ce péage dans l'Hexagone. Le 26 juin, l'Assemblée nationale a en effet adopté un amendement gouvernemental qui remplace l'écotaxe par un péage de transit poids lourds.Le gouvernement a annoncé vendredi que l'entrée en vigueur du péage sur les routes françaises se fera dans les "tout premiers mois de 2015", et non au 1er janvier comme cela était prévu.
En novembre, la ville de Paris présentera de nouvelles mesures, dont un grand plan Vélo et l'instauration d'une Low Emission Zone (LEZ) ou zone à faibles émissions zones interdisant l'accès des véhicules les plus polluants.
>> Un reportage de Patrick Ferrante et Pierre Pachoud