C'est le deuxième plus grand établissement en France pour la chaîne Ibis : les femmes de chambre de l’hôtel des Batignolles poursuivent leur grève, entamée le mercredi 17 juillet dernier. Elles dénoncent des cadences infernales et demandent des augmentations de salaire.
Elles sont une vingtaine à se battre depuis des mois pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail. Ces femmes travaillent depuis des années dans l'hôtel Ibis des Batignolles situé porte de Clichy dans le 17e arrondissement. Elles nettoient des chambres au sein de cet hôtel mais leur patron a changé à quatre reprises et leur contrat aussi car à chaque fois ce sont des sociétés sous-traitantes qui reprennent la main et les conditions de travail se dégradent.
En finir avec la sous-traitance
Le mouvement s’oppose à la sous-traitance du nettoyage de l'hôtel parisien par la société STN, et réclame de meilleures conditions de travail. Objectif : obtenir les mêmes conditions de travail que celles dont bénéficient les employées du groupe Accor. « Nous ne sommes pas des voyous, nous sommes des femmes dignes, nous voulons seulement que l'on nous respectent », explique Rachel, 17 ans d'ancienneté, dénonçant des « cadences infernales ».La direction leur demande de « faire » trois chambres et demie par heure, c'est à dire de faire un ménage complet et de changer les draps en 16 ou 17 minutes. Sylvie, 7 ans d'ancienneté a un contrat de six heures mais dans la réalité elle travaille le double sans que ces heures supplémentaires ne soient payées. Paiement des heures supplémentaires, ralentissement de la cadence de travail, indemnisation des repas, nettoyage des tenues professionnelles aucune de ces revendications n'ont été entendues.
Prochaine étape, une audience aux prudhommes est prévue le 16 mars, elles espèrent une régularisation de leur situation. Toutes ont en tête le conflit qui s'est joué en 2018 où après un long conflit le personnel de l’Holiday Inn de Clichy avait obtenu victoire, avec des revendications équivalentes.