Mercredi, l’ex-sportif jamaïcain lançait le déploiement de 450 trottinettes siglées de son nom dans la capitale, avec le service de free floating Bolt Mobility. Problème : le nom est déjà utilisé par un concurrent, qui a décidé d’attaquer aussitôt en justice.
Aussitôt déployées, aussitôt rebaptisées. L’ex-superstar de l’athlétisme Usain Bolt, qui vient cette semaine de lancer en tant que cofondateur et ambassadeur son propre service de free floating, va devoir changer le nom de ses trottinettes électriques.Une décision du tribunal de grande instance mercredi, soit le jour même de l’opération de promo au Trocadéro. Le titre porté par la marque américaine Bolt Mobility est en effet déjà utilisé par un concurrent : un autre Bolt (ex-Taxify, une entreprise estonienne), déjà implanté sur le marché parisien.
Le service de l'athlète jamaïcain a ainsi désormais l’interdiction « de faire usage sous quelque forme et quelque support que ce soit (...) du signe Bolt, pour accompagner en France la promotion, la fourniture et l'offre de services de transports à la personne ».
We out here @Bolttherenow ?? pic.twitter.com/p2TAIv4TZs
— Usain St. Leo Bolt (@usainbolt) May 15, 2019
Une « confusion » possible pour la clientèle
« Nous utilisons le nom Bolt depuis le lancement de nos trottinettes électriques à Paris en septembre 2018 et avons opéré un rebranding à l'échelle mondiale au mois de mars dernier, a réagi la startup concurrente d’Usain Bolt. Notre marque est protégée sur l'ensemble de nos marchés et dans 54 pays. »La startup estonienne explique par ailleurs que l’existence de deux « Bolt » aurait tendance à troubler la clientèle : « Bolt Mobility est une entreprise américaine et nous ne prévoyons pas de nous établir aux Etats-Unis. Nous invitons donc Bolt Mobility à clarifier cette situation qui est de nature à semer la confusion parmi nos clients et utilisateurs en France. »
Bientôt 40 000 trottinettes électriques à Paris
450 trottinettes siglées du nom du sportif jamaïcain devaient théoriquement être déployées à Paris et en région parisienne. Si la société étasunienne entend contester la décision, le service sera tout de même rebaptisé « B ». L’application conserve par ailleurs sa date de lancement, prévue pour vendredi.On compte aujourd’hui dans la capitale plus d’une dizaine d’opérateurs concurrents. Si la flotte de trottinettes électriques est estimée actuellement à 15 000 véhicules, on pourrait en compter 40 000 d’ici la fin de l’année.