Après la victoire de la piétonnisation des voies sur berges, Anne Hidalgo envisage de rendre le centre-ville de Paris aux piétons. Une idée qui n'est pas nouvelle. En 2014 Nathalie Kosciuzko-Morizet avait déjà fait cette proposition.
La piétonnisation du centre historique de Paris, c'est ce qu'envisage la maire socialiste Anne Hidalgo. Forte du succès de la fermeture des voies sur berges à la circulation automobile, la mesure pourrait donc s'étendre à cet autre partie de la capitale. Mais pas de précipitation, l'entourage de l'édile souligne que le projet s'inscrit dans le cadre d'un prochain mandat. Mais aujourd'hui aucune candidature d'Anne Hidalgo aux prochaines élections municipales de 2020 n'a été officiellement déclarée.Toujours selon l'entourage de la maire de Paris, la mesure serait adaptée après "études approfondies, en concertation" avec l'ensemble des parties.
Avant de réaliser ce projet il faudra accompagner le changement en douceur. D'abord en augmentant la fréquence de l'opération "Paris Respire". Mensuelle elle deviendra hebdomadaire. Dès 2019, elle aura donc lieu tous les dimanches.
Quelle est la zone concernée par cette nouvelle piétonnisation?
Les quatre premiers arrondissements situés sur la rive droite de Paris seraient rendus aux piétons. Les quartiers touristiques de Notre-Dame de Paris, du centre Pompidou, du Marais et des Halles seraient ainsi libérés des embouteillages. Une zone de circulation extrêmement restreinte subsisterait avec des navettes électriques autonomes.Des vœux seront présentés lors des prochains conseils municipaux de chacun des quatre arrondissements concernés. La ville de Paris insiste sur la concertation autour de ce projet qui serait menée avec les maires et la préfecture de police.
Une idée évoquée par NKM en 2014
Cette idée de piétonnisation du centre-ville n'est pas nouvelle et pas seulement de gauche. En 2014, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui était alors la présidente du groupe UMP au Conseil de Paris et également candidate UMP-UDI-MoDem aux municipales, proposait cet aménagement.Dans une interview du Journal du Dimanche publié le 26 janvier 2014 elle déclarait : "Je veux expérimenter une piétonnisation partielle sur les quatre arrondissements du centre – les 1er, 2e, 3e et 4e –, ainsi que sur les "collines" de Paris, la montagne Sainte-Geneviève, Montmartre, Belleville. J'y ferai deux propositions soumises au référendum : 1) réserver l'accès aux véhicules des résidents et aux livraisons, comme à Rome, avec un service de navettes et des parkings en bordure ; 2) faire un quartier tout électrique, c'est-à-dire réservé – hormis les résidents – uniquement aux véhicules électriques."
La piétonnisation des voies sur berges a cristallisé les passions et divisé les élus parisiens et opposé la droite et la gauche. Mais deux ans après son adoption, pour certains ce clivage est dépassé. "Je n'entends plus personne contester cette fermeture sur le fond", assure un proche de Mme Hidalgo.