La plus grande place parisienne, très minérale, va être réaménagée. Des arbres vont être plantés et l'espace dédié à la circulation va être diminué. Un jury examinera les projets de 5 candidats l'année prochaine.
Le projet a franchi une étape supplémentaire. Porté par la mairie de Paris, la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA) l'a validé.
La Commission Concorde, pilotée par l'ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon et missionnée par la Ville de Paris, avait rendu un rapport en juin dernier sur la faisabilité du projet et émis 12 recommandations.
Parmi celles-ci, il a été notamment préconisé de :
- Conserver la composition symétrique de la place de la Concorde et les grandes perspectives
- Préserver et valoriser les éléments architecturaux et décors historiques existants qui donnent l’échelle de la place
- Réduire l’emprise de la circulation automobile pour redonner la priorité aux piétons et à la végétalisation
Toutes ont été adoptées par la CNPA. Mais de nombreuses inconnues pèsent encore sur le projet.
Couper la place en deux
Car le rapport précise bien les difficultés de revégétaliser cet espace. Depuis la création de la place au XVIIIe siècle, le sous-sol parisien est devenu un véritable gruyère où passent le métro ainsi que de nombreuses canalisations et raccordements en tout genre.
Cependant, la mairie de Paris a déjà annoncé vouloir renoncer au caractère giratoire de la place pour la couper en deux : réorienter les flux de circulation sur sa partie ouest et consacrer un espace totalement piéton sur sa partie est.
Cela permettrait d'obtenir une continuité avec le jardin des Tuileries.
Mais cela n'est pas au goût de tous. Le fondateur du magazine La Tribune de l'Art, Didier Rykner, invoquait en avril dernier le respect du patrimoine tel qu'il a été conçu : "Une place, on tourne autour, il y a un rond-point central parce qu'on tourne autour."