Plusieurs centaines d'étudiants infirmiers et infirmières ont défilé mardi 4 mars 2014 à Paris, pour s'opposer au boycott des cliniques qui refusent de les accueillir en stage. Les étudiants sont en effet victimes d'un différend opposant les cliniques privées et le gouvernement.
Plusieurs centaines d'étudiants infirmiers et infirmières ont défilé mardi 4 mars 2014 à Paris, pour s'opposer au boycott des cliniques qui refusent de les accueillir en stage, a constaté une journaliste de l'AFP. Le cortège, parti peu après 14H00 du parvis de la gare Montparnasse (XIVe), devait rejoindre la place de la Résistance (VIIe) dans l'après-midi, à l'appel de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi).
"Marre d'être pris en otage", "Stages supprimés = formation menacée et patients en danger" ou encore: "On veut pas payer les pots cassés", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par de jeunes manifestants, vêtus de blouses blanches et portant pour certains un masque. "Nous manifestons notre mécontentement", a déclaré à l'AFP Aude Simonetto, 20 ans, élève-infirmière à l'hôpital Sainte-Anne de Paris. "Mettre cinq à six élèves par service, ce n'est pas gérable, cela va mettre notre formation en péril et nous voulons avoir la possibilité d'apprendre correctement", a-t-elle expliqué. "Je suis censée rentrer en stage dans moins d'un mois et on ne m'a toujours pas dit où aller, c'est le cas de la moitié de ma promo", a aussi témoigné Chloé, 19 ans.
Ces étudiants refusent de servir de "monnaie d'échange" dans le différend opposant le gouvernement aux cliniques. Celles-ci s'estiment lésées par la baisse de leurs tarifs en 2014 alors que ceux des hôpitaux vont rester stables. Le gouvernement entend ainsi compenser le crédit d'impôt compétitivité (CICE) dont elles bénéficient, contrairement aux hôpitaux. En réaction, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) a appelé à ne plus accueillir d'étudiants en stages après le 1er mars.
La ministre de la Santé Marisol Touraine s'est voulue rassurante lundi, en affirmant que tous les étudiants concernés avaient pu trouver une solution ailleurs, mais ces derniers craignent d'être en sureffectif dans les services.