À Romainville, en Seine-Saint-Denis, le projet de construction d'un lycée fait polémique. La plupart des habitants l'attendent avec impatience mais l'emplacement choisi pour le construire est très contesté.
Hier, à Romainville, des riverains et responsables de club bloquaient l'entrée d'un stade de la commune. Pour eux, pas question de venir sonder le terrain pour y faire des travaux.
Depuis un an, les sociétés envoyées sur les lieux sont systématiquement refoulées. Le projet de construire un lycée à la place de l'installation sportive est rejeté. Tous les riverains craignent le désœuvrement des jeunes des quartiers alentour comme Bonto : "S'ils n'ont pas de stade, ils vont aller où ? Ils vont aller casser des voitures ? Ils vont aller voler ? Non, il faut garder notre stade ici".
Huit cents collégiens, voisins du stade Jean Guimier, suivent leurs cours de sport sur cette pelouse toute la semaine. Cinq cents adhérents du club de foot de Romainville s'entraînent également sur place. Il faudra désormais se rendre au stade Stalingrad à pied, à plus d'un kilomètre de là. Un trajet qui inquiète les parents et pourrait impacter l'activité du club.
Terrain de foot ou lycée ?
Pour compenser, la mairie prévoit de rénover son stade municipal Stalingrad et de doubler la surface de ses terrains de foot. La ville n'a pas d'autres fonciers de 10 000m2 disponibles à proposer pour construire l'établissement scolaire. La commune ne compte par ailleurs aucun lycée.
"Aujourd'hui, nous avons deux terrains de football vétustes à Romainville et pas de lycée. Demain, on peut avoir deux terrains de football neufs et un lycée de 800 places. On a des centaines de lycéens qui subissent entre 30 minutes et 45 minutes de transport aller et retour chaque jour. Pour ces 800 lycéens de Romainville, c'est aussi un plus notable en matière de conditions de vie et de conditions de trajet."
François Déchy, maire (DVG/écologiste) de Romainville
La livraison du lycée était prévue pour la rentrée scolaire 2027. Le calendrier est déjà compromis, si aucune solution n'est trouvée rapidement, la Région, maître d'œuvre du projet, envisage de construire ailleurs.