L'annonce de la découverte des corps "d'une centaine" de soldats allemands de la Seconde guerre mondiale, fin avril 2014, au cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne), est contestée par l'association chargée par Berlin d'entretenir les sépultures de guerre allemandes.
La mairie de Paris avait annoncé le 8 mai 2014 la découverte de près "d'une centaine" de corps de soldats allemands de la Seconde guerre mondiale au cimetière de Thiais, le 28 avril, au cours d'un diagnostic archéologique réalisé dans le cadre de la préparation du chantier de construction d'un nouvel ossuaire.
Julien Hauser, délégué en France du Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (VDK),(l'association d'entretenir les sépultures de guerre allemandes). a indiqué que 1.200 soldats allemands, inhumés au cimetière de Thiais en 1944, avaient été exhumés en 1948 par les services français des sépultures militaires et ré-inhumés au cimetière militaire allemand de Champigny-la-Futelaye (Eure).
« On a dit que les soldats avaient été inhumés de façon discrète dans le cimetière de Thiais, ce qui est faux car les registres ont gardé la trace des noms des soldats et de la date de leur inhumation » entre juillet et décembre 1944, a précisé M. Hauser, qui se base sur les archives militaires allemandes.
Selon le délégué de la VDK, la trace de l'inhumation de ces soldats est en effet retrouvée, quatre ans plus tard, au cimetière de Champigny-la-Futelaye. «Tout a été fait dans les règles mais la case exhumation n'avait pas été correctement renseignée ».
Et M. Julien Hauser ajoute, concernant les récentes fouilles d'avril : « Seules des semelles de chaussures, des morceaux de tissus et quelques petits os ont été jusqu'ici retrouvés. Il n'est pas exclu que l'on retrouve les corps d'un ou deux soldats oubliés lors de l'exhumation mais pas des dizaines et encore moins des centaines. »
Ce mardi 13 mai, la mairie de Paris a indiquée être prudente sur ce dossier : « Nous avons en effet des traces d'exhumation mais est-ce que tout a été déplacé? Clairement des cercueils fermés ont été identifiés", a indiqué un porte-parole de la Ville de Paris, renvoyant la balle vers la Direction des affaires culturelles (Drac) d'Ile-de-France qui dirige les fouilles.