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Proches malades ou handicapés : un Français sur six est considéré comme aidant

L'association francilienne "La Compagnie des aidants" a créé une caravane itinérante pour informer les aidants sur leurs droits. D'autres collectifs comme celui de Morgane Hiron, déléguée générale de "Je t'aide", accompagnent également ces maris, femmes, enfants, au quotidien.

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À quelles difficultés sont confrontés les aidants ? 

Morgane Hiron : Les deux difficultés principales ce sont d'abord de trouver des professionnels et des solutions pour la personne qu'ils accompagnent et, deuxièmement, trouver des solutions pour eux. Trouver des aides financières, comprendre leurs droits ou trouver les bonnes associations qui vont savoir les accompagner sur leur territoire. 

Quelles aides existent déjà pour les aidants ? 

Morgane Hiron : Aujourd'hui il existe des droits aux congés, au répit, des aides financières, des solutions développées par des associations. Néanmoins, les droits qui ont été faits pour les aidants ne sont pas accessibles à tous notamment aux aidants de personnes malades. 

Est-ce qu'il existe une compensation pour une personne qui arrête de travailler ou qui réduit son activité professionnelle pour aider un proche ? 

Morgane Hiron : Il existe des trimestres de retraite supplémentaires mais uniquement pour une certaine catégorie d'aidants : les aidants de personnes en situation de handicap, selon certains critères donc c'est très restrictif. Même la durée de ces trimestres n'est pas suffisante pour couvrir des années d'arrêt de travail. 

La semaine dernière, le gouvernement a annoncé la création de 6 000 places en accueil de jour pour les personnes âgées ou handicapées pour soulager les aidants. Est-ce que c'est suffisant ? 

Morgane Hiron : Ce n'est pas suffisant à deux niveaux. En termes de quantité, 6 000 places pour des millions d'aidants, ce n'est pas suffisant. En termes de qualité, ce que demandent les aidants c'est une diversité de solutions de répit, qu'ils puissent choisir ce qui leur convient le mieux et parfois, ce qui leur convient le mieux, c'est que les professionnels viennent directement à domicile pendant plusieurs jours pour s'occuper de leurs proches. Cela n'a pas été annoncé et ce que l'on attend de la part du gouvernement. 

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