Depuis son annonce, le projet de prison à Noiseau crée la polémique. Soutenue par l'Etat, la construction de ce bâtiment de 800 places suscite la colère des habitants. Pour bloquer le projet, Valérie Pécresse à l'intention de faire voter la sanctuarisation de ces terres agricoles par le conseil régional.
Les années passent mais la grogne ne faiblit pas autour des vingt hectares de terre menacés par la construction d'une prison. D'un côté, l'Etat souhaite loger 800 détenus d'ici 2027, de l'autre, des habitants et des élus remontés, soutenus par la région Île-de-France.
En début de semaine, la présidence a rappelé son opposition au projet : "Non seulement on artificialise mais on artificialise en plus des terrains particulièrement protégés dans un secteur dans lequel il n'y a aucune desserte, que ce soit pour les détenus, leur famille, les surveillants. C'est quelque chose qui n'a pas de sens", d'après Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président (UDI) du COnseil régional d'Île-de-France.
"Le pot de fer contre le pot de terre"
Lors d'un vote prévu la semaine prochaine, la Région veut protéger ces terres agricoles. À la place, les élus souhaiteraient lancer des travaux à Fresnes pour agrandir la prison déjà existante. Une prise de position qui réjouit le maire de Noiseau, Yvan Femel (LR), également opposé au projet : "Je ne suis que le maire d'une commune de 4 700 habitants et dans une lutte contre l'Etat c'était vraiment le pot de fer contre le pot de terre, donc d'avoir le soutien actif de Valérie Pécresse c'est, pour nous, un plus".
Pour autant, le combat est loin d'être gagné. La préfecture a déclaré le projet "d'intérêt régional". L'État estime que l'emplacement répond à tous les besoins et promet des compensations financières. Les opposants envisagent tous les moyens légaux pour faire annuler cette construction.