La fièvre catarrhale continue de s'étendre. En France, 712 cas ont été recensés dans le dernier bilan sanitaire. Cette maladie qui touche les moutons est désormais présente dans 20 départements. Les éleveurs comptent sur la campagne de vaccination en cours pour limiter les dégâts.
À Nanteau-sur-Lunain (Seine-et-Marne), David Tourte est inquiet. Cet éleveur craint que ses bêtes soient contaminées par la fièvre catarrhale : "Elle existe aux Pays-Bas depuis deux ans et depuis le début de l'été elle est arrivée en France. Elle descend très très vite au fil des semaines et elle est arrivée en Seine-et-Marne il y a deux semaines".
Dans ce département, une vingtaine d'élevages sont déjà touchés par cette maladie non-contagieuse. Elle est transmise aux ruminants domestiques par des moucherons appelés culicoïdes. Une fois infectés, les animaux ont des symptômes variés : "Gonflement des mufles, difficulté respiratoire, œdèmes sur les pattes, avortement et la mortalité".
La fièvre catarrhale existe en France depuis plusieurs années mais, cette fois-ci, c'est un nouveau variant qui menace les troupeaux. Il serait plus dangereux pour les animaux et tout particulièrement pour les ovins.
Une vaccination gratuite
Les éleveurs professionnels et particuliers sont invités à vacciner leur cheptel. Une recommandation que va suivre par Philippe Dufour, éleveur de bovins à Echouboulains (Seine-et-Marne) et président du groupement régional de défense sanitaire même s'il parle d' "une vaccination qui ne va pas permettre -de développer — les anticorps parfaits et une immunité parfaite des animaux mais d'alléger un petit peu les effets secondaires de la maladie".
Philippe Dufour a commandé les vaccins à son vétérinaire pour ses 300 vaches et veaux. Dans les régions touchées, les doses sont gratuites. À noter que la maladie n'est pas transmissible aux humains : "On peut consommer la viande, on peut consommer le lait. Bien sûr, un animal ne pourra être commercialisé à la vente pour la consommation que s'il n'a pas de fièvre et qu'il n'ait pas eu de traitement anti-inflammatoire et antibiotique", rappelle l'éleveur.
La vente d'animaux vivants est plus réglementée, avant de passer dans un autre élevage, le propriétaire doit vérifier que son animal n'est pas contaminé. Des négociations sont en cours avec l'Etat pour indemniser les éleveurs qui pourraient perdre des bêtes.