Parmi les points polémiques de la réforme des retraites : l'augmentation des cotisations employeurs pour les mairies et les hôpitaux.
La grogne commence à monter chez les maires de tout bord. Lorsqu'elle a présenté la réforme des retraites, Elizabeth Borne a exclu une hausse des cotisations employeurs. "Pas question d'augmenter le coût du travail" disait alors la Première ministre.
Sauf qu'entre temps, les élus locaux ont découvert que cela valait pour le privé mais pas pour le public. Les collectivités et les hôpitaux devront payer davantage pour fiancer la retraite de leur personnel. Un point de plus de cotisation soit 600 millions d'euros supplémentaires chaque année pour la caisse de retraite des agents des collectivités, le principal régime spécial de notre système de retraites.
Comment le gouvernement justifie cette hausse ?
L'argument est budgétaire. Ce régime est déjà en déficit de 2 milliards d'euros actuellement et le gouvernement estime que le report de l'âge légal ne suffira pas pour rétablir les comptes en raison d'une pyramide des âges très défavorable.
Les maires crient à l'injustice car depuis des années, et encore aujourd'hui, cette caisse de retraite des agents territoriaux subit un prélèvement au titre de la solidarité avec d'autres régimes spéciaux. L'association des maires de France (AMF) estime donc que c'est une double-peine : "on se battra sur cette question" prévient son président David Lisnard.
En Ile-de-France, le maire LR de Franconville (95) estime à 200 000 euros le coût de cette mesure pour sa commune. Symboliquement, pour protester, il a décidé d'annuler toutes ses réunions prévues avec les services de l'Etat dans le Val-d'Oise.
Reste à savoir si ce point particulier fait partie des sujets négociables pour Elizabeth Borne.
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